• C'est dans la tribu de Ghifâr que Jundûb Ibn Juant, surnommé Abû Dhar, a vu le jour. Cette tribu arabe était établie dans les environs de La Mecque et vivait des subsides (=taxe) que lui versaient les caravanes qui traversaient son territoire. Certaines sources parlent même de Razzias (=attaque, incursions rapides en territoire étranger) auxquelles s'adonnaient les membres de cette tribu qui détroussaient les caravanes de passage. Il faut dire que la tribu avait mauvaise réputation et on essayait de l'éviter. Il y avait au sein de cette communauté un homme particulier, un homme que la grandeur de l'Islam éleva aux cimes les plus hautes de la sagesse humaine.

    Celui qu'on surnommai Abû Dharr Al-Ghifârî était un homme aux qualités exceptionnelles. Ses penchants ascétiques (=penchant pour la retraite pieuse, loin des tentation), sa nature profondément religieuse et son esprit clairvoyant tranchaient singulièrement avec le matérialisme et l'obscurantisme de son peuple. Un homme de cette stature ne pouvait ne pas être au rendez-vous de l'avènement de l'Islam. En effet, il fut l'un des premiers à croire au message du Prophète :: . Comme tout les habitants de La Mecque et de ses environs, Abû Dharr avait entendu parler de Muhammad :: et de la révélation qu'Il affirmait recevoir du ciel. Les nouvelles qui lui parvenaient de La Mecque le renforçaient dans sa conviction qu'il était dans le vrai et que les croyances de son peuple n'étaient qu'affabulations et déviations du vrai monothéisme prêché par tous les Messagers d'Allah. Alors, n' y tenant plus, il décida d'aller à la rencontre de cette homme exceptionnel que la providence divine avait envoyé comme miséricorde à l'humanité.

    A La Mecque, il fit mine d'être venu faire les rites du pèlerinage de peur que l'on découvre l'objet de sa visite. Il connaissait l'hostilité des Qureychites pour Muhammad :: et pour ceux qui le suivaient. C'est pourquoi il agissait avec prudence en cherchant l'endroit où il pouvait trouver Le Messager d'Allah et entendre de sa bouche les paroles de la Révélation. Il le trouva. "Que la paix soit sur toi Ô frère " répondit le Messager :: .
    Lorsqu'il dévoila l'objet de sa visite, Le Prophète :: lui récita alors les versets de la révélation qui le confortèrent.
    Une nouvelle page venait de s'ouvrir dans la vie de cette homme. Lui qui avait toujours abhorré les idoles et les croyances absurdes de son peuple venait de découvrir que ses convictions monothéistes avaient un fondement spirituel et qu'un Messager envoyé par Allah les prêchaient à tous les hommes.
    Déjà, il voulait défier Quraych en proclamant devant eux sa conversion à l'Islam. Le Messager  :: lui avait recommandé de retourner chez son peuple et de leur parler de la Révélation qui lui a été parvenue et d'attendre de ses nouvelles. Mais il lui répondit : "Par Dieu, je ne retournerai pas avant que je ne déclare ma conversion dans la Ka'ba".
    Et il passa aux actes. Entrant à la Ka'ba, il s'écria " Je témoigne qu'il n' y a d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est l'Envoyé de Dieu".


    Cette proclamation suscita la colère des présents qui se levèrent comme un seul homme et se jetèrent sur cet étranger venu les narguer chez eux. Il ne dut son salut qu'à l'intervention d'Al'Abbâs, l'oncle du Prophète :: qui le sauva des coups des Qureychites en leur parlant en ces termes "Ô peuple de Qureych, vous êtes des gens de commerce et vos caravane passent par Ghifâr. Cet homme est un membre de cette tribu. Si celle-ci apprenait ce que vous lui avez fait, elle pourrait empêcher vos caravanes de passer par ses terres". L'argument réussit et Abû Dharr fut épargné par ses agresseurs. A partir de ce jour, sa foi ne fit qu'augmenter et son engagement pour l'Islam s'affermit. Il se révéla être un prêcheur hors pair que ni la fatigue, ni les épreuves de la vie ne décourageaient. Après son retour chez son peuple, il s'attela à propager le message du Prophète :: parmi les siens avec un enthousiasme tel, qu'après quelques années seulement, toute sa tribu et celle d'Aslam furent converties à l'Islam. Il fut aidé dans sa noble tache par son frère Anas, le premier à l'avoir suivi dans la voie du monothéisme. Les retrouvailles avec le Messager d'Allah :: eurent lieu après l'émigration à Médine en compagnie de toute sa tribu et de celle d'Aslam acquises à l'Islam. Ainsi donc, les coupeurs de route et les pilleurs de caravane finirent par suivre la lumière divine jaillie du désert pour illuminer les cœurs et les âmes, et ce, grâce à la foi, à l'engagement, et à l'enthousiasme de cet homme qu'était Abû Dharr. En les voyant entrer à Médine, le visage radieux, l'Envoyé d'Allah :: sourit et eût ces mots pour les deux tribus : "Ghifâr, que Dieu la préserve, Aslam, que Dieu la préserve".


    Abû Dharr était ce jour là, l'homme le plus comblé du monde. Il avait trouvé réponse à toutes les questions existentielles qu'il s'était posé depuis des années. Il s'était engagé corps et âme pour le triomphe du message de l'Islam. Son souhait maintenat était de demeurer aux côtés du Messager d'Allah :: et de ne plus le quitter. Ce dernier :: acceda à sa demande et lui permit de demeurer à Ses ( :: ) côtés. Il devint l'un de ses plus intimes compagnons. Il faut dire que Le Messager d'Allah  :: appréciait en ce compagnon ses nombreuses qualités morales et spirituelles dont la plus importante était sa sincérité qui ne l'a jamais quitté dans tout les aspects de sa vie. Ce n'est pas sans raison que Le Prophète :: a dit à son sujet " Le Terre n'a jamais porté, ni le ciel abrité, un homme aussi véridique qu'Abû Dharr".
    Ce témoignage venant de la part du Prophète :: est le meilleur hommage qui puisse être rendu à cet illustre compagnon qui avait fait de la lutte contre l'injustice et le mensonge, son idéal.

    Un jour, Le Messager d'Allah :: lui demanda : " Ô Abû Dharr, comment réagiras-tu lorsque tu rencontreras des gouverneurs despotes ?"
    Il répondit : "Par celui qui t'a envoyé porteur de la vérité, je m'opposerai à eux avec mon sabre".
    Le Prophète :: reprit : "Ô Abû Dharr, te montrerais-je ce qui vaut mieux que cela ? Fais preuve de patience jusqu'à ce que tu me rencontres."

    Le Messager d'Allah :: savait-Il ce qui allait advenir de son compagnon et des vicissitudes qu'il allait endurer ? Toujours est-il que la parole en forme de prophétie du Messager d'Allah :: au sujet d'Abû Dharr se vérifia quelques années plus tard, montrant la profonde connaissance qu'avait l'Envoyé d'Allah :: du caractère de son disciple : "Que Dieu prenne sous sa miséricorde Abû Dharr. Il marche seul, mourra seul et sera ressucité seul".
    Paroles admirables et pathétiques qui en disent long sur le destin mouvementé et émouvant de notre compagnon. Avant de quitter ce bas monde, son bien aimé, Le Prophète :: , lui avait laissé de sages conseils en forme de testament :
    -"Aimer les pauvres et fréquenter leurs cercles".
    -"Regarder plus bas que soi et ne pas accorder d'importance à ce qui est supérieur."
    -"Ne rien demander à autrui"
    -"Préserver les liens de parenté".
    -"Ne pas craindre, en étant au service de Dieu, les critiques des détracteurs".
    -"Multiplier les invocations : il n' y a de puissance et de force qu'en Dieu".

    Ces conseils-là, Abû Dharr les appliquera scrupuleusement et en fera même ses principes dans sa vie. Cela lui attirera, comme nous allons le voir inchAllah, beaucoup de tracas et de problèmes qu'il supportera, courageusement, seul, jusqu'au jour de sa mort.

    Sous le califat d'Abû Bakr et de 'Umar Radi Allâh ^Anhou , Abû Dharr ne fit pas parler de lui et on ne lui prêta aucune activité succeptible de le mettre sur les devants de la scène. Il est vrai, le renoncement avéré d'Abû Bakr et de 'Umar Radi Allâh ^Anhou et leur mode de vie ascétique ajouté à la politique sociale égalitaire qu'ils appliquaient, avaient empêché toute possibilité d'accaparement des richesse et, par voie de conséquence, toute tentative de contestation sociale. De ce fait, Abû Dharr n'avait nul besoin de se manifester tant la justice régnait. Alors il se consacra à l'adoration, aux conquêtes de l'Islam, partout où cela était nécessaire.
    C'est lorsque la tendance à l'avidité et à l'accumulation des richesses prit le dessus chez de nombreux musulmans, leur faisant oublier leur mission et leur rôle, qu'Abû Dharr commença à se manifester, dénonçant les déviations. C'est à Mu'awiyya, le gouverneur de Damas, qu'il s'en prit le premier. Ce dernier, puissant dans son fief de Syrie, province la plus riche du monde musulman, distribuait des largesses à des alliés de circonstance et à des courtisans, contribuant à créer une bourgeoisie qui accapara toutes les richesse, laissant la majorité du peuple dans le besoin. Abû Dharr ne pouvait concevoir une telle chose. Il avait côtoyé le Messager d'Allah :: et après lui Abû Bakr et 'Umar Radi Allâh ^Anhou , et il avait vu leur renoncement, leur ascétisme, et leur souci de justice et d'égalité. C'est ainsi qu'il prit le chemin de Damas, décidé à dire ses quatres vérités à mu'awiyya, dusse-t-il perdre la vie pour cela. Sa réputation l'avait précédé dans la province de Syrie. son arrivée, tous les pauvres et les nécessiteux de la ville accoururent vers lui, convaincus d'avoir trouvé leur représentant et leur porte-parole auprès des autorités et des notables pour exposer leurs doléances et leurs préoccupations. En voyant les inégalités sociales flagrantes, Abû Dharr sentit monter en lui la révolte et la colère. Il eût alors ces mots devenus célèbres : "Je m'étonne comment celui qui ne trouve pas de quoi se nourrir ne sorte pas de chez lui brandissant son épée".

    Les pauvres et les faibles de la ville, les mustadh'ifûn, comme les a qualifiés le Qur'ân, ceux qui étaient exploités du matin au soir par les nouveaux riches, n'attendaient, à vrai dire, qu'un ordre de celui-ci pour se révolter et secouer le joug de ceux qui les exploitaient.

    Mais Abû Dharr se souvint du conseil de son bien-aimé, Le Prophète :: : "Un croyant ne peut tuer un autre croyant sauf par erreur". Il se souvint que Le Messager d'Allah :: lui avait recommandé de faire preuve de patience jusqu'à ce qu'il le rencontre. C'est pourquoi il ne fit rien pour exciter ceux qui n'attendaient qu'un ordre de sa part. Mais il se souvint aussi que Le Messager d'Allah :: avait aussi dit "Le meilleur des combats est une parole de vérité chez un monarque oppresseur"(rapporté par Tirmîdhî d'après Abû Sa'id Al-Khudrî et par Ibn Mâjah).
    Il devint alors la conscience de tout les opprimés et laissés pour compte, parlant en leur nom et portant leurs plaintes et leurs requêtes dans les cours des monarques. Devant le puissant Mu'awiyya, il exposa les reproches du peuple et ne craigna pas de lui faire des remontrances sur sa façon de vivre et de gouverner. Il le somma, lui, ses alliés et autres courtisans, de donner au trésor publique tout ce qu'ils possédaient en ne gardant que le strict nécéssaire comme l'avaient fait Abû Bakr et 'Umar Radi Allâh ^Anhou . Ses critiques virulentes à l'égard des puissants de la cour et à leur tête, Mu'awiyya, étaient devenues le sujet de discussion de toute la ville. Dans les mosquées, les marchés et les demeures, on commentait avec admiration ses controverses avec le gouverneur et ses courtisans. Il y avait enfin quelqu'un pour dire tout haut ce que tout le monde pensait de ceux qui amassaient les richesse et les tribus. La majorité des faibles et des déshérités avaient enfin trouvé un homme pour défendre leurs droits. Cela provoqua, en revanche, la panique au sein de la cour du gouverneur et des puissants de la ville qui sentirent le danger que représentait Abû Dharr. Mu'awiyya trouva la solution en envoyant une lettre à 'Uthmân lui suggérant le rappel d'Abû Dhar à Médine. La teneur du message était claire "Abû Dharr est en train de corrompre l'esprit des gens".

    Le calife le rappela à Médine. Il revint, car c'était un homme conformiste et respectueux des institutions. 'Uthmân voulut le garder avec lui à Médine, mais il refusa en lui disant "Je n'ai plus que faire de votre monde". Notre compagnon n'avait, en effet, rien à faire de ce monde qui lui était devenu étranger depuis la mort du Prophète :: . Son esprit ascétique et ses penchants pour le renoncement ne pouvaient concorder avec la vie mondaine telle qu'elle est devenue. C'est pourquoi il demanda au calife l'autorisation de se retirer dans la région de Radbdha pour s'adonner aux prières et à la méditation jusqu'à la fin de sa vie.
    La ville de Rabdha devint aussitôt célèbre. La présence de notre compagnon donna à cette ville sa notoriété. On venait de partout pour écouter ses sages conseils et profiter de son érudition. On cherchait aussi à exploiter son prestige à des fins obscures. C'est ainsi que des comploteurs venu de Kûfa essayèrent de l'entraîner dans une conjuration contre la calife, croyant que sa popularité stimulerait les mécontents à se révolter contre 'Uthmân. Mais il resta imperturbable. Prendre les armes contre le calife, c'était prétendre au pouvoir. Ne lui avait on pas proposer le poste de gouverneur d'Irak et il répondit "Non, par Dieu, vous ne pourrez jamais m'éblouir avec vos tentations". Il savait aussi qu'un révolte contre le calife ouvrirai la porte à toutes les dérives. Il avait raison d'agir ainsi lorsqu'on sait que c'est avec l'assassinat de 'Uthmân que les premiers schismes apparaîtront au sein de la communité. A ceux qui voulaient l'entrainer dans leur conjuration, il répondit : "Par Dieu, même si 'Uthmân m'avait crucifié sur la plus longue planche ou sur la plus haute montagne, je lui aurai obéi et je me serais montré patient, étant convaincu que ceci est dans mon interêt".


    Hélas, rares étaient ceux qui agissaient avec une telle sagesse, en ces temps de troubles et de complots. Abû Dharr avait choisi sa voie et même si le monde entier se serait ligué contre lui, il n'aurait pas changé sa ligne de conduite. C'était sa vocation et son destin, Le Messager d'Allah :: n'avait-Il pas dit à son sujet "Que Dieu prenne en Sa miséricorde Abû Dharr. Il marcha seul, mourra seul et sera réssucité seul" (Rapporté par Ibn Sa'id d'après un récit d'Ibn Mas'ud, La vie des compagnons, Yusuf Al-Qandahlawi).

    Il mourut seul en effet. Le jour où il rendit l'âme, son épouse, assise à son chevet, était en train de pleurer. Il ouvrit les yeux et lui dit : "Pourquoi pleurs-tu alors que la mort est une vérité ? ".
    Elle répondit : "Parce que tu vas mourir et je ne possède même pas un vêtement pour te faire un linceul".
    Un sourire éclaira son visage et il lui dit ces derniers mots : "Rassure-toi, j'ai entendu un jour l'Envoyé d'Allah dire à ceux qui étaient avec lui : "Si l'un de vous mourrait dans une région déserte, une compagnie de croyants assistera à sa mort". Tous ceux qui étaient avec moi sont morts soit au milieu d'une comagnie de gens, soit dans un village. Il ne reste donc que moi. Je suis là, mourant, en solitaire, sur une terre déserte. Va sur la route et observe les passants. Une compagnie de croyants va arriver. Par Dieu, je n'ai jamais menti et mes paroles n'ont jamais été démenties. "

    Sa femme éplorée vit une caravane arriver de loin. En arrivant devant elle, elle aperçut certains compagnons et à leur tête, 'AbdAllah Ibn Mas'ûd. Ils étaient venu rendre visite à Abû Dharr mais c'était trop tard. Celui-ci venait de quitter ce bas monde pour le séjour de félicité. Ainsi, il n'avait pas menti. Il y aurait des gens pour prier sur sa dépouille et l'ensevelir. Le Messager d'Allah :: avait dit vrai. ( Rapporté par Ibn Sa'id ainsi que par Abû Na'im)

    Extrait de : "Les Compagnons du Prophète", Tome 1 -Les Premiers hommes de l'Islam- écrit par Messaoud Abou Oussama aux éditions Tawhid.

     



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  • Le Prophète (sur lui la paix) avait une mosquée faite avec des troncs et des palmes de dattiers (al-Bukhârî). Il n'est cependant pas obligatoire d'avoir des mosquées qui soient exactement pareilles, faites uniquement avec ces matériaux. A l'instar de ce qu'avait fait le 3ème calife, Uthmân (al-Bukhârî), il est au contraire permis d'embellir quelque peu les mosquées.

    Cependant, cet embellissement doit être orienté (et donc limité) par des principes que la révélation nous a communiqués , et qui sont au nombre de quatre :

    1) que la beauté de la mosquée d'un lieu ne soit pas une cause de fierté par rapport à celle d'un autre lieu :

    Car être fier de ce genre de choses est puéril, et le Prophète (sur lui la paix) avait dit à ce propos : "Parmi les signes de la fin du monde, il y a le fait que les gens s'enorgueilliront de [la beauté de] leurs mosquées" (Abû Dâoûd).

    2) que nos mosquées n'aient pas un luxe exagéré :

    En effet, car le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Dieu ne m'a pas demandé de construire les mosquées superbement (tashyîd ul massâdjid)." Ibn Abbâs ajoutait ensuite : "Vous décorerez (zakhrafah) vos mosquées comme les [gens d'autres religions] ont décoré leurs lieux de culte" (Abû Daoûd).

    3) que nous nous souvenions que les musulmans habitent aujourd'hui dans toutes les parties de la ville :

    En effet, car à l'époque du Prophète (sur lui la paix), les musulmans avaient construit des mosquées partout où il y avait un nombre conséquent de musulmans. Les livres de Hadîths nous montrent qu'à Médine du vivant du Prophète, il y avait non seulement la "Mosquée du Prophète" ("Masjid Nabawî"), mais aussi et dans le même temps, d'autres mosquées dans d'autres quartiers de la ville : "Masjid Banî Amr ibn Awf" (à Qubâ) ; "Masjid Banî Zurayq" ; "Masjid Banî Mu'âwiyah" ; "Masdjid Banî Abd-il-ash'hal".

    4) que nous nous souvenions que nos cœurs sont également à construire et que nos actes sont à embellir :

    En effet, car le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Viendra une époque où les musulmans s'enorgueilliront de leurs mosquées, mais ne les rendront que très peu vivantes ('imârah)" (Ibn Khuzayma) …

    Les musulmans n'auront pas fait ce que Dieu leur demande s'ils se contentent de construire de beaux bâtiments et oublient de construire leur cœur et de l'embellir. Or, le Prophète (sur lui la paix) nous a enseigné la purification et l'embellissement du cœur. Il disait :
    "O Dieu, purifie mon cœur de l'hypocrisie, mes actes de l'ostentation, ma langue du mensonge, mes yeux de regarder ce qu'ils ne doivent pas (al-khiyânah). Car Tu connais l'œil qui trahit et ce que cachent les cœurs" (al-Bayhaqî).
    "Purifie mon cœur des péchés comme on purifie un vêtement blanc des impuretés" (al-Bukhârî et Muslim).
    "O Dieu, embellis-nous par la beauté de la foi" (an-Nassaï)

    Le Prophète avait une Mosquée petite et simple, une Foi grande, belle et merveilleuse. Nous avons des Mosquées grandes, belles et majestueuses ; mais notre Foi est-elle grande, belle et merveilleuse ?


    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

     



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  • Question

    Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux.

    Un homme a épousé une femme contre son gré et avec le consentement des parents de celle-ci. Il a dépensé pour elle une dot importante. Néanmoins, elle s’est enfuie. Faut-il donc qu’elle rende à l’époux son argent ? Qu’en est-il alors de ce mariage ?

    Que Dieu vous récompense.

    Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî

    Il est illégal de marier une femme contre son gré, en la contraignant ou sans son consentement. En effet, l’Islam a octroyé à la femme le droit de choisir son époux, tout du moins d’y consentir. Car c’est elle qui va devenir sa compagne et sa moitié dans leur vie commune. Comment pouvons-nous donc lui imposer un homme qu’elle refuse ? D’après le hadith prophétique : « La femme ayant déjà été mariée a plus de droit sur elle-même que son représentant légal (walî). Et la femme vierge doit donner son accord pour son mariage, accord qu’elle peut exprimer par son silence. » [1]

    Dans un autre hadith, le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — dit : « La femme vierge ne peut être mariée avant qu’elle n’ait donné son accord. » On demanda : « Ô Messager de Dieu, comment saura-t-on qu’elle est d’accord ? » Il répondit : « Lorsqu’elle restera silencieuse. » Un troisième hadith dit : « Si elle reste silencieuse, c’est qu’elle donne son accord. Et si elle refuse, elle ne doit pas être contrainte. » On rapporte également que le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — annula le contrat de mariage d’une femme médinoise s’appelant Al-Khansâ’ Bint Khidhâm car son père l’avait mariée contre son gré. Sa main avait été en réalité demandée par deux hommes, le premier étant le noble Compagnon Abû Lubâbah Ibn Al-Mundhir et le second étant un homme de son clan. La femme préféra Abû Lubâbah, alors que son père penchait pour le second prétendant à qui il maria sa fille sans le consentement de cette dernière. Al-Khansâ’ se rendit alors chez le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — et se plaignit à lui en ces termes : « Ô Messager de Dieu, mon père a dépassé ses limites avec moi et m’a mariée sans tenir compte de mon avis. » Le Messager dit : « Son mariage est nul. Épouse qui tu veux. » D’après une autre version, Al-Khansâ’ dit : « Mon père m’a mariée à son neveu malgré mon refus. » Le Prophète dit : « Tu peux entériner ce qu’a fait ton père. » Elle répondit : « Mais je n’aime pas ce qu’a fait mon père. » Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — déclara : « Va, son mariage est nul. Épouse qui tu veux. » Elle reprit : « J’entérine ce qu’a fait mon père. J’ai néanmoins voulu que les gens sachent qu’il n’appartient point aux parents de forcer leurs filles à se marier avec quiconque. »

    D’après `Abd Allâh Ibn `Abbâs — que Dieu l’agrée — le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — annula le mariage d’une femme vierge et celui d’une femme ayant déjà connu le mariage après que leur père les eut mariées contre leur gré. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — décida alors que leur mariage était nul. Nous déduisons de tout cela que le mariage évoqué dans la question initiale n’est pas valide et que la dot doit être remboursée à l’époux.

    Notes

    [1] L’expression de l’accord dépend beaucoup des mœurs de la société. Autrefois, dans des sociétés pudibondes, une vierge pouvait difficilement clamer son approbation pour épouser untel, tandis qu’une femme ayant déjà connu le mariage devait le faire explicitement. Aujourd’hui, le représentant de l’État doit s’assurer du consentement explicite de la mariée.

     

    Divers


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    L'obéissance Aux Parents

     

     

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  • Fatwa prise contre la Franc-Maçonnerie le 15 juillet 1978 à La Mecque par un "comité des grands savants" musulmans.

     

    Fatwa concernant l'appartenance au mouvement franc-maçon :

     

    La louange est à Allah et la prière et le salut sur le Messager d'Allah, sur sa famille, ses Compagnons et ceux qui ont suivi sa guidée :

     

    L'Assemblée de jurisprudence dans sa première session qui s'est tenue à la ville sainte de la Mecque le 10/8/1398 H correspondant au 15/7/1978, a étudié le dossier de la franc-maçonnerie et ceux qui y adhèrent et la position de la loi islamique concernant ceci.

    Les membres de l'Assemblée de jurisprudence ont effectué une étude approfondie sur cette dangereuse organisation, et ils ont examiné attentivement tout ce qui a été écrit de récent ou d'ancien sur cette organisation, ainsi que ce que ses membres et ses chefs ont publié comme documents, livres ou articles dans les magazines qui parlent en leur nom.

     

    Attendu ce qui a été examiné comme textes et écrits, il s'est dégagé lors de cette assemblée d'une façon nette et précise sans aucun doute les conclusions suivantes :

     

     

     

    •La franc-maçonnerie est une organisation secrète qui tantôt se cache et tantôt se dévoile suivant les circonstances de temps et de lieu. Cependant, les principes de bases sur lesquels elle s'est fondée sont un mystère sur tous les plans, que nul ne peut connaître même ses membres, sauf peut-être les plus initiés d'entre eux, qui sont assignés au plus haut rang dans cette organisation.

    •Cette organisation a établi une relation entre ses membres dans tous les coins du monde, sur un principe qui sert de paravent pour tromper les ignorants. Ce principe est une prétendue fraternité entre tous les adhérents de cette organisation sans distinction de religion, croyance ou doctrine.

    •Elle attire des personnalités très importantes qui la rejoignent par intérêt personnel, et aussi grâce au fait que tout frère franc-maçon est à la disposition de son frère franc-maçon dans chaque coin du monde, l'aidant dans ses besoins, ses objectifs et ses problèmes, l'aidant à atteindre ses objectifs surtout s'il a des ambitions politiques. Il lui dévoue également son aide dans les situations critiques quelque soit leur ampleur, que leur cause soit vraie ou fausse, qu'il ait tort ou qu'il ait raison. Ceci représente le plus grand atout par lequel cette organisation attire les gens de différentes catégories sociales vers elle en leur imposant des cotisations énormes.

    •Une cérémonie est organisée avec protocole en l'honneur de chaque nouveau membre pour l'impressionner, et afin qu'il voue une obéissance totale à cette organisation, qu'il ne désobéisse pas aux ordres des supérieurs.

    •Les membres ordinaires sont laissés libres de leur culte, et l'organisation profite d'eux dans les domaines qui servent leurs intérêts, et ceux-là restent au bas de l'échelle. Pour ce qui des athées parmi eux et ceux qui ont opté pour renier toute croyance, ils sont destinés aux plus hautes fonctions, mais ils seront soumis à des multiples expériences selon leurs capacités et leurs dispositions à se dévouer aux plans et aux principes de cette organisation.

    •L'organisation a des objectifs politiques, et elle est impliquée de façon visible ou invisible dans la plupart des bouleversements politiques ou les coups d'Etat militaires.

    •Cette organisation dans son origine, sa structure, et sa direction générale mondiale est contrôlée par des juifs et a des activités sionistes.

     

    •Son objectif réel et secret est d'être contre toutes les religions, et elle agit pour les détruire toutes d'une manière générale et pour détruire l'islam dans l'esprit des musulmans en particulier.

    •Elle tient à choisir ses adhérents parmi les personnalités les mieux placées sur le plan financier, politique, social, scientifique ou autre, pour exploiter leurs situations à sa faveur. Par contre, elle ne donne aucune importance aux simples adhérents qui ne jouissent d'aucune situation exploitable ; c'est pour cette raison que cette organisation tient beaucoup à ce que ces membres soient des présidents, des ministres ou des cadres importants dans les différents Etats.

    •Elle possède des ramifications dans le monde sous des noms différents pour détourner les regards et tromper les gens. Cela lui permet d'exercer ses activités sous ces multiples noms si elle rencontre quelques oppositions à son vrai nom de franc-maçonnerie. Ces noms sous lesquels elle existe sont : Organisation noire, le Rotary Club ou encore le Lions'Club. Elle possède encore d'autres principes et activités malfaisantes qui sont en totale contradiction avec les principes fondamentaux de l'islam.

    •Enfin, il apparaît clairement à l'Assemblée qu'il existe une relation entre la franc-maçonnerie et le sionisme . En outre, cette organisation a réussi à contrôler les décisions d'un grand nombre de chefs d'Etat des pays arabes au sujet de l'affaire de la Palestine. Elle les empêche d'assumer leurs devoirs vis-à-vis de cette grande cause islamique, dans l'intérêt de juifs et du sionisme international.

    •Sur la base de tout ce qui a été dit et sur d'autres faits concernant les activités de la franc-maçonnerie, son grand danger et ses objectifs vicieux, l'Assemblée de jurisprudence a déterminé que la franc-maçonnerie fait partie des organisations les plus dangereuses et les plus destructrices pour l'islam et les musulmans. D'autre part, celui qui adhère à cette organisation tout en connaissant sa réalité et ses objectifs, est considéré comme mécréant, et non pas comme musulman.

     

    Et c'est Allah Qui accorde le succès...

     


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