• Question

    Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux.

    Un homme a épousé une femme contre son gré et avec le consentement des parents de celle-ci. Il a dépensé pour elle une dot importante. Néanmoins, elle s’est enfuie. Faut-il donc qu’elle rende à l’époux son argent ? Qu’en est-il alors de ce mariage ?

    Que Dieu vous récompense.

    Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî

    Il est illégal de marier une femme contre son gré, en la contraignant ou sans son consentement. En effet, l’Islam a octroyé à la femme le droit de choisir son époux, tout du moins d’y consentir. Car c’est elle qui va devenir sa compagne et sa moitié dans leur vie commune. Comment pouvons-nous donc lui imposer un homme qu’elle refuse ? D’après le hadith prophétique : « La femme ayant déjà été mariée a plus de droit sur elle-même que son représentant légal (walî). Et la femme vierge doit donner son accord pour son mariage, accord qu’elle peut exprimer par son silence. » [1]

    Dans un autre hadith, le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — dit : « La femme vierge ne peut être mariée avant qu’elle n’ait donné son accord. » On demanda : « Ô Messager de Dieu, comment saura-t-on qu’elle est d’accord ? » Il répondit : « Lorsqu’elle restera silencieuse. » Un troisième hadith dit : « Si elle reste silencieuse, c’est qu’elle donne son accord. Et si elle refuse, elle ne doit pas être contrainte. » On rapporte également que le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — annula le contrat de mariage d’une femme médinoise s’appelant Al-Khansâ’ Bint Khidhâm car son père l’avait mariée contre son gré. Sa main avait été en réalité demandée par deux hommes, le premier étant le noble Compagnon Abû Lubâbah Ibn Al-Mundhir et le second étant un homme de son clan. La femme préféra Abû Lubâbah, alors que son père penchait pour le second prétendant à qui il maria sa fille sans le consentement de cette dernière. Al-Khansâ’ se rendit alors chez le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — et se plaignit à lui en ces termes : « Ô Messager de Dieu, mon père a dépassé ses limites avec moi et m’a mariée sans tenir compte de mon avis. » Le Messager dit : « Son mariage est nul. Épouse qui tu veux. » D’après une autre version, Al-Khansâ’ dit : « Mon père m’a mariée à son neveu malgré mon refus. » Le Prophète dit : « Tu peux entériner ce qu’a fait ton père. » Elle répondit : « Mais je n’aime pas ce qu’a fait mon père. » Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — déclara : « Va, son mariage est nul. Épouse qui tu veux. » Elle reprit : « J’entérine ce qu’a fait mon père. J’ai néanmoins voulu que les gens sachent qu’il n’appartient point aux parents de forcer leurs filles à se marier avec quiconque. »

    D’après `Abd Allâh Ibn `Abbâs — que Dieu l’agrée — le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — annula le mariage d’une femme vierge et celui d’une femme ayant déjà connu le mariage après que leur père les eut mariées contre leur gré. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — décida alors que leur mariage était nul. Nous déduisons de tout cela que le mariage évoqué dans la question initiale n’est pas valide et que la dot doit être remboursée à l’époux.

    Notes

    [1] L’expression de l’accord dépend beaucoup des mœurs de la société. Autrefois, dans des sociétés pudibondes, une vierge pouvait difficilement clamer son approbation pour épouser untel, tandis qu’une femme ayant déjà connu le mariage devait le faire explicitement. Aujourd’hui, le représentant de l’État doit s’assurer du consentement explicite de la mariée.

     

    Divers


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    La Franc-Maçonnerie

     

     

    L'obéissance Aux Parents

     

     

    Le Mariage Forcé

     

     

     

     

     

     

     


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  • Fatwa prise contre la Franc-Maçonnerie le 15 juillet 1978 à La Mecque par un "comité des grands savants" musulmans.

     

    Fatwa concernant l'appartenance au mouvement franc-maçon :

     

    La louange est à Allah et la prière et le salut sur le Messager d'Allah, sur sa famille, ses Compagnons et ceux qui ont suivi sa guidée :

     

    L'Assemblée de jurisprudence dans sa première session qui s'est tenue à la ville sainte de la Mecque le 10/8/1398 H correspondant au 15/7/1978, a étudié le dossier de la franc-maçonnerie et ceux qui y adhèrent et la position de la loi islamique concernant ceci.

    Les membres de l'Assemblée de jurisprudence ont effectué une étude approfondie sur cette dangereuse organisation, et ils ont examiné attentivement tout ce qui a été écrit de récent ou d'ancien sur cette organisation, ainsi que ce que ses membres et ses chefs ont publié comme documents, livres ou articles dans les magazines qui parlent en leur nom.

     

    Attendu ce qui a été examiné comme textes et écrits, il s'est dégagé lors de cette assemblée d'une façon nette et précise sans aucun doute les conclusions suivantes :

     

     

     

    •La franc-maçonnerie est une organisation secrète qui tantôt se cache et tantôt se dévoile suivant les circonstances de temps et de lieu. Cependant, les principes de bases sur lesquels elle s'est fondée sont un mystère sur tous les plans, que nul ne peut connaître même ses membres, sauf peut-être les plus initiés d'entre eux, qui sont assignés au plus haut rang dans cette organisation.

    •Cette organisation a établi une relation entre ses membres dans tous les coins du monde, sur un principe qui sert de paravent pour tromper les ignorants. Ce principe est une prétendue fraternité entre tous les adhérents de cette organisation sans distinction de religion, croyance ou doctrine.

    •Elle attire des personnalités très importantes qui la rejoignent par intérêt personnel, et aussi grâce au fait que tout frère franc-maçon est à la disposition de son frère franc-maçon dans chaque coin du monde, l'aidant dans ses besoins, ses objectifs et ses problèmes, l'aidant à atteindre ses objectifs surtout s'il a des ambitions politiques. Il lui dévoue également son aide dans les situations critiques quelque soit leur ampleur, que leur cause soit vraie ou fausse, qu'il ait tort ou qu'il ait raison. Ceci représente le plus grand atout par lequel cette organisation attire les gens de différentes catégories sociales vers elle en leur imposant des cotisations énormes.

    •Une cérémonie est organisée avec protocole en l'honneur de chaque nouveau membre pour l'impressionner, et afin qu'il voue une obéissance totale à cette organisation, qu'il ne désobéisse pas aux ordres des supérieurs.

    •Les membres ordinaires sont laissés libres de leur culte, et l'organisation profite d'eux dans les domaines qui servent leurs intérêts, et ceux-là restent au bas de l'échelle. Pour ce qui des athées parmi eux et ceux qui ont opté pour renier toute croyance, ils sont destinés aux plus hautes fonctions, mais ils seront soumis à des multiples expériences selon leurs capacités et leurs dispositions à se dévouer aux plans et aux principes de cette organisation.

    •L'organisation a des objectifs politiques, et elle est impliquée de façon visible ou invisible dans la plupart des bouleversements politiques ou les coups d'Etat militaires.

    •Cette organisation dans son origine, sa structure, et sa direction générale mondiale est contrôlée par des juifs et a des activités sionistes.

     

    •Son objectif réel et secret est d'être contre toutes les religions, et elle agit pour les détruire toutes d'une manière générale et pour détruire l'islam dans l'esprit des musulmans en particulier.

    •Elle tient à choisir ses adhérents parmi les personnalités les mieux placées sur le plan financier, politique, social, scientifique ou autre, pour exploiter leurs situations à sa faveur. Par contre, elle ne donne aucune importance aux simples adhérents qui ne jouissent d'aucune situation exploitable ; c'est pour cette raison que cette organisation tient beaucoup à ce que ces membres soient des présidents, des ministres ou des cadres importants dans les différents Etats.

    •Elle possède des ramifications dans le monde sous des noms différents pour détourner les regards et tromper les gens. Cela lui permet d'exercer ses activités sous ces multiples noms si elle rencontre quelques oppositions à son vrai nom de franc-maçonnerie. Ces noms sous lesquels elle existe sont : Organisation noire, le Rotary Club ou encore le Lions'Club. Elle possède encore d'autres principes et activités malfaisantes qui sont en totale contradiction avec les principes fondamentaux de l'islam.

    •Enfin, il apparaît clairement à l'Assemblée qu'il existe une relation entre la franc-maçonnerie et le sionisme . En outre, cette organisation a réussi à contrôler les décisions d'un grand nombre de chefs d'Etat des pays arabes au sujet de l'affaire de la Palestine. Elle les empêche d'assumer leurs devoirs vis-à-vis de cette grande cause islamique, dans l'intérêt de juifs et du sionisme international.

    •Sur la base de tout ce qui a été dit et sur d'autres faits concernant les activités de la franc-maçonnerie, son grand danger et ses objectifs vicieux, l'Assemblée de jurisprudence a déterminé que la franc-maçonnerie fait partie des organisations les plus dangereuses et les plus destructrices pour l'islam et les musulmans. D'autre part, celui qui adhère à cette organisation tout en connaissant sa réalité et ses objectifs, est considéré comme mécréant, et non pas comme musulman.

     

    Et c'est Allah Qui accorde le succès...

     


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  • Parmi les défauts de l'âme il y a le fait qu'elle s'imagine qu'elle se maintient devant la porte du salut du fidèle qui frappe à la porte, grâce à toutes sortes d'oeuvres pies, sous forme de dhikr (Mention d'Allah) et d'actes d'obéissance. Certes la porte est bien ouverte mais le fidèle l'a refermée devant la reconversion de son âme à cause de la multitude de ses actes de désobéissance. Ceci conformément à ce que m'a rapporté al-Hussein, d'après Yahyâ, d'après Jafar ibn Muhammad, d'après Masrûq qui disait :

    « En passant près de Salâh al-Mariy qui répétait dans ses rappels : celui qui frappe à la porte est sur le point de voir la porte s’ouvrir pour lui.

    Rabi'a al- Adawiyya lui dit : La porte est bien ouverte. Mais c'est toi qui la fuies ! Comment peux-tu parvenir à une destination lorsque tu rates sa direction dès le premier pas ? »

    Autrement dit, Comment le serviteur peut-il échapper aux défauts de l'âme lorsque c'est lui qui lui a laissée la bride de ses désirs ? Ou comment celui qui ne s'interdit pas de succomber aux péchés peut-il échapper à l'emprise de la passion ? J'ai entendu Muhammad ibn ishâq al-Thaqafi rapporter la sentence suivante d'un sage que lui a transmise ibn Abî al-Dunya :

    « N'ambitionne pas d'être vigilant alors que tu portes en toi un défaut et n'ambitionne pas de te sauver alors que tu as un péché à ta charge ! »

    II faut dire que le remède de cet état réside dans ce que prescrit Sari al-Saqatî; à savoir le fait de suivre le chemin de la guidance, d'avoir une nourriture licite et de parfaire la piété et la crainte révérencielle.

    Parmi ses autres défauts il y a le fait que lorsque l'âme pleure, elle se réjouit et se détend. Or son remède approprié consiste à garder le chagrin tout en pleurant pour que les pleurs ne débouchent pas sur la détente et le relâchement. Autrement dit il convient de pleurer dans le chagrin et de ne pas pleurer de chagrin. En effet Celui qui pleure de chagrin se libère de ses lamentations et de ses pleurs tandis que pour celui qui pleure dans le chagrin ses lamentations ne font qu'intensifier sa tristesse et son chagrin.

    Parmi ses autres défauts il y a le fait qu'elle découvre le dommage chez celui qui ne possède pas le pouvoir de le provoquer et espère l'utilité auprès de celui qui n'a pas le moyen de l'accorder et qu'elle se soucie beaucoup de ses subsistances bien qu'Allah se charge de les lui assurer. Or son remède consiste à revenir à l'authenticité de la foi en ce qu'Allah  - qu'Il soit exalté - a annoncé dans Son livre en disant :

     

    { Si Allah te frappe d'un malheur, nul autre que Lui ne l'écartera de toi.
    S'il voue un bien pour toi, nul ne détournera de toi Sa Faveur }
    [ Sourate 10 - Jonas - Yunus - Verset 107 ]

     

    { Il n'y a pas de bête sur la terre dont la subsistance n'incombe pas à Allah
    qui connait son gîte et son repère }
    [ Sourate 11 - Hud - Verset 6 ]
     

     On a demandé à al-Ahnaf ibn Qays :

    Par quoi es-tu devenu le chef de ton Peuple alors que tu n'est pas le plus âgé ? Il a répondu : je n'ai pas fait preuve de manquement Pour ce qui est de mes obligations et je n'ai pas fait preuve d'affectation pour ce qui me suffit.

    Allah a dit également :


    { Adore -Le donc et confie-toi à Lui }
    [ Sourate 11 - Hud - Verset 123 ]

     

    Cet état se réalise pour le serviteur lorsqu'il regarde la faiblesse des créatures et leur incapacité et constate que celui qui est dans l'indigence est incapable de satisfaire le besoin d'autrui et que celui qui est frappé d'incapacité ne peut assurer les moyens d'autrui. Ainsi ce serviteur échappe au péché et revient totalement vers son Seigneur.

     

    Parmi ses autres défauts il y a le fait que l'âme se relâche par rapport à l'observance de droits qu'elle assumait dans le passé. Mais le défaut le plus grave consiste chez le serviteur à ne pas se soucier de ses négligences et de son relâchement. Il y a cependant un défaut plus grave en ce sens qu'il ne voit plus son relâchement et ses manquements. Enfin il y a un défaut qui est encore plus grave : c'est lorsque le serviteur croit qu'il épargne ses bonnes oeuvres à côté de son relâchement et de ses négligences. Or ceci relève du manque de son action de grâce aux moments favorables pour observer ces droits. Ainsi comme son action de grâce devient rare il est transféré de la station de l'abondance vers celle de la négligence.

     

    Parmi ses autres défauts il y a le fait que le Serviteur obéit à Allah mais ne retrouve aucune plaisir dans son obéissance en raison de la duplicité qui se mêle à son obéissance et de son manque de sincérité à cet égard ou de la négligence d'un aspect de la Sunna. Le remède en la matière consiste à exiger de l'âme de faire preuve de sincérité, de s'attacher à la Sunna dans les actes et d'améliorer les fondements des choses pour le serviteur pour que leur finalité lui soit assurée.

     

    Parmi ses autres défauts il y a le fait que le serviteur espère pour lui-même le bien dans la participation aux témoignages du bien. Pourtant, s'il le réalise bien, les cris habitués aux témoignages du bien seraient désespérés de la malédiction de sa participation. Le remède approprié en la matière consiste en ceci : le Serviteur doit savoir que même si Allah lui a pardonné ses péchés, Il l'a déjà vu commettre les fautes et les forfaits. Ainsi, il sera honteux et il aura une mauvaise opinion de lui-même.

     

    Parmi ses autres défauts il y a le fait que tu ne la revivifies que si tu la mortifies et tu l'uses. C’est-à-dire que tu ne lui redonnes vie que pour la vie future que si tu l'anéantisse par rapport à la vie d'ici-bas. Yahyâ ibn -Mu'ad al-Razi disait :

    Pour celui qui se rapproche d'Allah en usant son âme, Allah la préserve pour lui. Ceci consiste à lui interdire ses plaisirs et à l'obliger à supporter ce qu'elle n'aime pas. Le Prophète a dit :

    « Le paradis est entouré de désagréments et l’Enfer est entouré de plaisirs »

    Le remède en la matière conssite à veiller, à avoir faim et soif, à s'engager dans ce qui répugne au tempérament de l'âme et à lui interdire les plaisirs. J'ai entendu Muhammad ibn Ibrâhim ibn al-Fadhl dire : " J'ai entendu Muhammad ibn al-rumi répéter que Yahya ibn Mu'adh al-Razi disait :

    " La faim est une nourriture par laquelle Allah
    donne la force aux corps des justes "

     

    Extrait de : Les Règles de Bienséance de l'Âme, de Al Muhasibi

     

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