• Chaque jour il y a des adorations obligatoires, à des moments précis, qui doivent être pratiquées avec assiduité. Mais être constant dans ses adorations ne doit en aucun cas pour les croyants se transformer en routine, sous forme d’actes irréfléchies. Bien au contraire, être conscient d’adorer Allah doit donner au croyant à chaque fois un nouvel enthousiasme, une nouvelle ardeur. Les cinq prières quotidiennes (salat) en sont un bon exemple. Dans le Coran, l’humilité des croyants dans la prière est décrite comme suit :

    Les croyants ont certes réussi. Ceux qui sont humbles dans leur prière. (Sourate al-Muminune, 1-2)

    L’humilité est une crainte pleine de respect vis-à-vis d’Allah. On doit se trouver dans cet état d’esprit pendant la prière (salat).

    Il se peut que les prières faites inconsciemment, sans reflexion et dénuées de toute sincérité n’aient aucune valeur auprès d’Allah. Et ce quoi qu’en soient la durée et la difficulté.

    L’adoration rapproche l’être humain d’Allah et augmente sa crainte d’Allah. Elle élargit son champs de réflexion et de spiritualité. Elle embellit sa conduite morale et si elle le préserve des mauvaises choses alors on peut espérer qu’Allah est satisfait de cette adoration.

    Le croyant intelligent qui ne cherche que l’au-delà tout en ayant compris la vraie nature du monde verra que chaque acte est un moyen pour réchapper du châtiment éternelle et accéder à des degrés supérieurs au paradis. Il saura que ces actes ont des conséquences directes sur sa vie éternelle. Il ne laissera pas passer les occasions qui se présentent à lui. Il verra ces occasions comme un moyen de se rapprocher d’Allah. Il essaiera de les valoriser le plus conscienseusement possible. Pour résultat final il accèdera au succès du verset sus-cité.

     

    Par Harun Yahya

     



    1 commentaire
  • La prière est un culte qui comporte des paroles et des actions particulières, elle doit être commencée par la formule du Takbir [Allah est Le plus Grand] et achever par la formule de Taslim [Que la paix soit sur vous].

     

    Sa Position en Islam

     

     La prière a dans l'Islam une position qu'aucun autre culte ne peut atteindre. C'est le pilier de la religion qui ne peut s'établir sans lui.
    Le Messager d’Allah a dit :

    « Le capital de la vie c'est l'Islam, son pilier est la prière, Son summum est le «Jihad»

    Elle est le premier culte prescrit par Allah ,

    Il l'a prescrite La nuit du «Mi’raj» en parlant avec Son Messager directement.

    Anas a dit :

    « La prière a été prescrite sur le Prophète La nuit de «l'Isra cinquante fois, puis le nombre a été diminué jusqu'à cinq.
    Ensuite on a appelé: «ô Muhammad, Je ne change jamais d'avis, tu auras pour ces cinq prières la récompense de cinquante»
    [ Cette tradition est rapportée par Ahmad, Nasâï et Tirmidhy qui l'a authentifié.]

    De même elle est le premier compte à régler le jour de la résurrection parmi les cultes du serviteur (l'homme). Abdullah Ibn Qirt a rapporté que le Messager d'Allah a dit:

    « Le premier compte a régler parmi les cultes du serviteur, le jour de la résurrection est la prière, si elle est valide toutes ses actions seront valides mais si elle est corrompue toutes ses actions seront alors corrompues» [ Tabarany a rapporté ce hadith.]

    Elle était aussi la dernière action recommandée par Le Messager d'Allah avant sa mort. Il disait en rendant son dernier soupir: «La prière, La prière, et ce que vous possédez comme esclave» D'un autre côté, la prière sera le dernier principe abandonné dans la religion, une fois perdue, toute la religion sera perdue. Le Messager d'Allah a dit:

    «Les nœuds de l'Islam (ses principes) vont se dénouer l'un après l'autre, Chaque fois dénoué un nœud les gens vont s'accrocher au suivant. Or, Le premier nœud (principe) dénoué sera le pouvoir et le dernier la prière»
    [ Ce hadith est rapporté par Ibn Hibban d'après Abou Oumama. ]

    Celui qui observe les versets Coraniques constate qu'Allah a cité la prière une fois liée à l'invocation :

    { La prière détourne des turpitudes et du mal. Invoquer Allah est un devoir capital }
    [Sourate 29 - l'araignée - verset 45].


    { Bien heureux celui qui se conserve pur mentionne le nom de son Maître et prie }
    [Sourate 87 - le très haut - versets 14-15].


    { fais la prière pour M'invoquer }
    [Sourate 20 - Taha - verset 14].

    Une autre fois Il l'a citée liée à la Zakat:

    { Accomplissez la Salat et acquittez la Zakat. Et tout ce que vous avancez de bien pour vous-mêmes,
    vous le retrouverez auprès d'Allah, car Allah voit parfaitement ce que vous faites. }
    [Sourate 2 - la vache - verset 110].

    Il l'a cité parfois liée à la patience :

    { Cherchez aide dans la patience et dans la prière }
    [Sourate 2 - la vache - verset 45].

    Et d'autrefois liée à la dévotion:

    { Prie ton Seigneur et fais lui un sacrifice }
    [Sourate 108 - L'Abondance - verset 2].


    { Dis ma prière, mes cultes, ma vie et mon trépas, je les offre à Allah, Maître de l'univers Allah n'a point d'associé,
    C'est le principe qui m'a été imposé. Je suis le premier à m'y soumettre }
    [Sourate 6 - le bétail - versets 162- 163].

     

    Souvent les bonnes œuvres sont ouvertes par la prière et conclues par elle, comme dans Sourate «Des Marches» et le commencement de la Sourate. { Heureux les croyants Qui prient avec humilité } «Les croyants» jusqu'à arriver à { Qui prient consciencieusement ce sont eux les héritiers Indiscutables, Auxquels échoira le paradis pour l'éternité } [Sourate 23 - les croyants - versets 1- 2; 9 à 11].  L'Islam a tellement observé la prière et il a ordonné de l'exécuter en résidence comme en voyage, en état de sécurité comme en état de peur.

    Allah a dit:

    { Observez ponctuellement les prières, notamment la prière intermédiaire, contribuez à la gloire d'Allah pleins de ferveur. En période de trouble, il vous est permis de prier en marche ou à cheval. Quand vous êtes en sécurité, priez comme Allah vous l'a enseigné ce que vous ne le saviez pas encore } [Sourate 2- la vache - versets 238-239].


    En expliquant la façon de l'exécuter en voyage, en état de guerre et en état de sécurité. Allah dit :

    { Quand vous êtes en voyage, il vous est permis d'abréger la prière si vous craignez d'être inquiétés par les infidèles, Les infidèles sont vos ennemis jurés. Lorsque tu seras au milieu de tes troupes et que tu les appelleras à la prière, qu'une partie prie avec toi en gardant ses armes. Son oraison' terminée, Qu'elle se retire et cède la place à l'autre partie. Que celle-ci entre alors en prière avec toi, mais qu'elle reste sur le qui-vive et garde aussi ses armes. Les infidèles attendent que vous vous débarrassiez de vos armes et de vos munitions pour vous attaquer de toute leur masse. Il vous est permis_ lorsque la pluie vous incommode ou, si vous êtes malades de déposer les armes.

    Restez quand même sur le qui-vive. Allah a préparé pour les infidèles un châtiment ignominieux. La prière terminée, mentionnez le nom d'Allah, debout, assis ou couché. Quand vous êtes en sécurité, récitez normalement vos prières. La prière est une obligation pour les musulmans. Elle doit avoir lieu aux moments fIxés }

    [Sourate 4 - les femmes - versets 101 à 103].


    Dieu va faire de sévères reproches à celui qui la néglige et Il a durement menacé ceux qui l'abandonnent alors Il a dit (à Lui l'omnipotence et la majesté):

    { Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition }
    [Sourate 19 - Marie - verset 59].

    Et Il a dit également:

        

    { Malheur à ceux qui négligent de faire la prière }
    [Sourate 107 - l'ustensile - versets 4-5].


    Et puisque la prière est l'une des actions capitales qui ont besoin d'une conduite spéciale Ibrahim a demandé à Allah de soutenir sa ferveur et celle de sa postérité pour observer la prière et il a dit :

    { O mon Seigneur! Fais que j'accomplisse assidûment la Salat
    ainsi qu'une partie de ma descendance; exauce ma prière, ò notre Seigneur ! }
    [Sourate 14 - Ibrahim - verset 40].

     

     

    Extrait de : Les Règles de la Législation Islamique éclairées par la Tradition Prophétique, de Sayed Sabek


    votre commentaire
  • Oui, nous avons envoyé Noé à son peuple : « Avertis ton peuple avant qu’un douloureux châtiment ne l’atteigne ! »

    Il dit : « O mon peuple ! Je suis pour vous un avertisseur explicite.

    « Adorez Dieu ! Craignez-le ! Obéissez-moi !

    « Il vous pardonnera vos péchés ; il vous accordera un délai jusqu’à un terme fixé ; mais quand vient le terme fixé par Dieu, il ne peut être différé. - Si vous saviez ! »

    Il dit : « Mon Seigneur ! J’ai appelé mon peuple nuit et jour et mon appel n’a fait qu’augmenter son éloignement. »

    (Sourate 71, versets 1-6.)

    L’appel à l’adoration

    Le prophète Noé (Saydina Nûh) est l’avertisseur du déluge. Il apporte à son peuple la promesse du pardon de Dieu mais l’avertit de l’imminence d’une catastrophe, avec un terme fixé, s’il ne remplit pas ses devoirs. De même, l’homme qui s’obstine dans une conduite irresponsable le mettant en danger et qui ne revient pas à la direction juste et universelle s’expose à un avenir très douloureux.

    Noé et son message sont restés vivants pendant neuf cent cinquante ans, c’est-à-dire une trentaine de générations. Cela signifie que les dernières générations ont été averties directement de l’imminence du châtiment. Hélas ! le peuple s’en est détourné, sourd à l’appel et réfractaire à l’adoration.

    Cet appel commence en vérité par un respect mutuel entre les êtres. Quant à la crainte de Dieu, elle n’est pas celle de Son courroux, ni des flammes de l’enfer. Elle est avant tout dans l’appréhension de nuire à l’autre et à la création. Le message de Noé est donc aussi actuel qu’à son époque.

    La sourde oreille

    Chaque fois que je les ai appelés pour que tu leur pardonnes, ils ont mis leurs doigts dans leurs oreilles ; ils se sont enveloppés dans leurs vêtements ; ils se sont obstinés ; ils se sont montrés orgueilleux.

    je les ai ensuite appelés à haute voix ; j’ai fait des proclamations et je leur ai parlé en secret.

    (Sourate 71, versets 7-9.)

    Si Noé s’adressait à nous aujourd’hui, il ferait l’inventaire de tous les dangers qui touchent la terre et avec elle l’humanité : la surpopulation, la prolifération chimique et nucléaire, les génocides, le mépris des enfants, la dévastation des forêts, les manipulations génétiques. Il nous appellerait à la raison avant le point de non-retour.

    Comme au temps de Noé, les hommes ne veulent pas entendre le message. Les pollueurs savent qu’ils ont tort mais font la sourde oreille pour sauvegarder leurs pouvoirs et leurs intérêts. Ils opposent toute sorte d’arguments pour ne pas entendre le cri d’alarme alors qu’ils connaissent parfaitement la gravité du problème. Si un discours n’est pas vrai, je peux le contester. S’il l’est, le lâche et l’incrédule préfèrent ne pas l’entendre et se boucher les oreilles. Mais notre époque, contrairement à celle de Noé, est tellement médiatisée qu’il est impossible de feindre l’ignorance.

    « Ils se sont enveloppés dans leurs vêtements » signifie se réfugier derrière les systèmes économiques, idéologiques ou philosophiques et, pour se déculpabiliser, accuser l’autre ou une autorité supérieure.

    « Je leur ai parlé en secret. » S’il était parmi nous, Noé tenterait de sensibiliser les décideurs à la gravité de la situation et à l’urgence d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

    Un monde meilleur

    J’ai dit : « Implorez le pardon de votre Seigneur ; il est celui qui ne cesse de pardonner ; il vous enverra, du ciel une pluie abondante ; il accroîtra vos richesses et le nombre de vos enfants ; il mettra à votre disposition des jardins et des ruisseaux.

    (Sourate 71, versets 10-12.)

    Le Coran révèle ensuite comment Noé essaie de convaincre les dirigeants de changer d’attitude. Il les invite à revenir à l’adoration de Dieu, au respect de la nature et à l’amour du prochain en leur promettant un monde meilleur. Les versets 13 et 14 confirment cette idée : « Pourquoi n’attendez-vous pas de Dieu un comportement digne de Lui alors qu’il vous a créés par phases successives ? »

    L’homme s’entête à croire en sa puissance et en sa capacité d’améliorer le monde par ses nouvelles découvertes scientifiques et technologiques, alors que Dieu lui rappelle qu’il n’est qu’une infime partie d’un univers créé par étapes successives. C’est un avertissement à son orgueil pour le ramener à plus de sagesse et à un comportement plus digne de la confiance et de l’immense générosité de Dieu qui peut donner toujours plus, car Il est le plus Grand et le plus Savant.

    Les deux versets suivants introduisent une nouvelle acception de cette guidance  :

    « N’avez-vous pas vu comment Dieu a créé sept cieux superposés ? Il y a placé la lune comme une lumière ; il y a placé le soleil comme une lampe »

    (sourate 71, versets 15-16).

    Les jours divins correspondent chacun à un ciel et chaque ciel correspond à une étape. Le soleil est la vie et la vérité. Il symbolise le prophète. La lune, signe de sagesse, représente le sage en éveil. Dans l’obscurité, c’est par elle que l’on se guide pour retrouver son chemin. Ainsi, le ciel est toujours éclairé et l’homme n’est jamais laissé sans guidance.

    Un maillon de la chaîne

    Dieu vous a fait croître de la terre comme les plantes puis il vous y renverra et vous en fera ensuite surgir soudainement.

    Dieu a établi pour vous la terre comme un tapis afin que vous suiviez des voies spacieuses.

    (Sourate 71 , versets 17-20.)

    Ce passage évoque l’origine commune de l’homme et de la création. Nous avons obéi au même processus car nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne et sans doute le plus faible, étant le dernier après les minéraux, les végétaux et les animaux. Mais ce maillon est, en même temps, le plus fort car il porte en lui le principe actif de l’esprit qui le distingue du reste de la création. Même s’il est un animal pensant, il n’en demeure pas moins rattaché, par certains aspects, au minéral, au végétal et à l’animal auquel il n’est supérieur que par cette présence divine (les attributs divins dont Dieu a paré Adam) qui le vivifie en alimentant sa conscience.

    Dieu a confié à l’homme la pleine jouissance de la terre qu’Il a déroulée sous ses pieds comme un tapis rouge sous les pas du roi. Il lui a tracé une voie royale et spacieuse faite de tolérance, de fraternité et de partage. Mais l’homme, pensant mieux faire, se perd dans les voies étroites et tortueuses. Se détournant de la voie universelle du partage, il s’enlise dans des systèmes politiques, économiques et idéologiques artificiels, souvent inopérants, voire catastrophiques.

    Les nouvelles idoles

    Noé dit : « Mon Seigneur ! Ils mont désobéi ; ils ont suivi celui dont les richesses et les enfants n’ont fait qu’accroître la perte. »

    Ils ont tramé une immense ruse et ils ont dit : « N’abandonnez jamais vos divinités : n’abandonnez ni Wadd, ni Souwa ; ni Yaghout, ni Ya ôuq, ni Nasr ! »

    (Sourate 71, versets 21-23.)

    L’homme attiré par les biens matériels immédiats et éphémères est sourd et récalcitrant à ce message. Il dédaigne les richesses nobles et spirituelles qui sont son capital le plus précieux et qui font de lui l’être d’exception, et s’en éloigne. Là réside toute sa faiblesse ! Comme hier, il s’obstine à adorer les mêmes idoles : pouvoir, honneur, argent, prestige, sexe. Depuis Noé, l’homme a peu changé. Il est capable de prouesses technologiques mais, en esprit, il n’a guère évolué. Il est aveugle et dupe d’un système où l’argent facile et la frénésie de consommation règnent en maîtres. Conditionné par ce miroir aux alouettes, il veut toujours davantage, et tout de suite. Il est prêt à léser l’autre pour arriver à ses fins et assouvir ses passions. S’il ne prend pas conscience de ce mirage, de ces fausses valeurs, tôt ou tard, il en paiera le prix. A moins que, dans un sursaut de sagesse, il ne décide de se mettre à l’écoute du message de tolérance, de patience et des vraies valeurs que ne cesse de lui adresser Noé à travers la Révélation.

    Si rien ne semble avoir changé dans la société humaine, et qu’à chaque naissance le scénario adamique se répète et se perpétue, la création et l’homme sont cependant en constante évolution. Toutefois le sort du monde se joue dans ce duel permanent entre ceux qui, porteurs d’espérance, vivent le message de Noé à travers l’épanouissement et l’apaisement de leur intériorité, et ceux qui sont portés par leurs désirs et leur soif inextinguible de jouissance matérielle.

    Face à cette profonde contradiction, le discours de Noé continue de s’adresser à tous et à chacun. L’homme social est libre de mener ou non son combat intérieur (son grand jihad) pour refuser un système qu’il juge néfaste et choisir la voie de la sérénité, de la paix, de la tolérance et de la fraternité, dans l’harmonie entre la nature et la satisfaction de ses besoins. Il peut y parvenir par un développement maîtrisé, une technologie mise au service du bien-être de tous et une science non conditionnée par le profit mais fondée sur l’éthique.

    Plus que jamais, le Veau d’or est objet d’adoration à travers ses divers symboles et représentations : Palme d’or pour le cinéma, Disque d’or pour la musique. Quant à l’art, il a rompu avec le sacré en devenant objet de spéculation. Le stade aussi a ses idoles qui valent des millions. Cela dit, je ne nie pas la valeur du sport ni son utilité dans l’épanouissement de l’homme. Mais hélas, je crains qu’il ne soit perverti pour devenir l’alibi du pouvoir et de l’argent. Il suffit de voir les milliards consacrés aux jeux olympiques qui symbolisent soit-disant la fraternité entre les peuples alors que les deux tiers de la population mondiale vivent dans la famine. Ces milliards dépensés pour quelques instants de festivité et de spectacle ne seraient-ils pas mieux utilisés s’ils permettaient d’irriguer, de soigner, de planter, d’instruire ? Il ne s’agit pas de révolutionner le monde mais de tenter de revenir à une vision plus juste, à une attitude plus humaine et plus solidaire.

    La véritable révolution est d’abord intérieure et silencieuse. C’est à ce prix qu’elle produira ses fruits pour l’ensemble de l’humanité. L’homme a des besoins et tant mieux si le progrès lui apporte une vie meilleure. Mais il lui faut agir pour éradiquer le danger de l’asservissement à la seule consommation qui génère, malheureusement, un malaise profond lié à l’oubli des véritables valeurs comme l’intégrité, la morale, la fraternité, l’entraide et le partage. Seules ces valeurs d’essence divine peuvent nous amener à nous interroger lucidement sur nos actes : « Suis-je en harmonie avec la création ? » Elle est le témoignage vivant de Sa présence et nous interpelle à chaque instant. Si, dans chaque acte ou projet que nous élaborons, nous prenions en considération le Divin, nous nous placerions dans une perspective universelle où personne ne serait lésé. Car Dieu est omniprésent, Il anime aussi bien l’homme que l’animal, la lune, le soleil et toutes les galaxies dans ce merveilleux et harmonieux mouvement qu’est la vie.

    Le cri d’alarme

    La sourate de Noé se termine ainsi :

    Ceux-ci ont pourtant égaré un grand nombre d’hommes. Tu ne fais qu’accroître l’égarement des injustes.

    Ils furent engloutis et introduits dans un Feu, à cause de leurs fautes. Ils ne trouvèrent aucun protecteur en dehors de Dieu.

    Noé dit : « Mon Seigneur ! Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des incrédules. Si tu les épargnais, ils égareraient tes serviteurs et ils n’engendreraient que des pervers absolument incrédules. Mon Seigneur ! Pardonne moi ainsi qu’à mes parents ; à celui qui entre dans ma maison en tant que croyant ; aux croyants et aux croyantes. Augmente seulement la perdition des injustes ! »

    (Sourate 71, versets 24-28.)

    Les propos de Noé sont hélas accablants ! Mais la corruption se développa à un degré tel qu’il fallut le sacrifice d’une grande partie de l’humanité pour sauver celle qui pourrait repeupler la terre et vivre une nouvelle aventure humaine plus juste, plus universelle, plus conviviale. Ce fut le déluge.

    Aujourd’hui, il suffit qu’un irresponsable appuie sur un bouton pour déclencher le cataclysme nucléaire. Soyons à l’écoute de ce verset, méditons-le car cette prière finale de Noé est d’une actualité brûlante et un cri d’alarme pour l’humanité et la planète.

     

     

    Cheikh Bentounès, « L’homme intérieur à la lumière du Coran »

     

     



    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    Par le Shaykh 'Abder-Razzâq Al-'Abbâd et 'Ûthmân Al-Khamiss


    Réalisé par 'Abd El-Hakim Noychmuslim


    votre commentaire