• Une journaliste de la BBC, en visite à Djeddah en Arabie Saoudite accompagnée d'un guide local, est émue en entendant les appels à la prière des muezzins. Soubhana'ALLAH !!
    Extrait du documentaire "LA ROUTE DE L'ENCENS - DU SULTANAT D'OMAN AU YEMEN"

     



    votre commentaire
  • Littéralement le mot Tawheed signifie "unification" (rendre un) ou "affirmant l'unicité", et il vient du verbe Arabe wahhada qui signifie unir, unifier ou consolider. Cependant, quand le terme Tawheed est lié au mot Allah (Tawheed Allah), il désigne la réalisation et la confirmation de l'unicité d'Allah dans tout acte humain lié directement ou indirectement à Lui.

    C'est aussi la croyance que Allah est Un, sans partenaire ni dans Sa domination ni dans Ses actions (Ruboobeeyah), Un sans similitude ni dans Son essence ni dans Ses attributs (Asmaa wa-Sifaat), et Un sans rival ni dans Sa divinité ni dans Son adoration (Ebaadah).

    Ces trois aspects forment la base des catégories en lesquelles la science de Tawheed ou Monothéisme a été partagée traditionnellement. Ces trois composants se chevauchent, sont inséparables, de telle façon que quiconque néglige un seul aspect ne complète plus alors les exigences de Tawheed. [...]

    Monothéisme ou polythéisme, athéisme ou panthéisme, croyance ou non croyance,...si ces termes se voient difficiles à s'exprimer, cela n'empêchera pas qu'ils existent. Nous allons ainsi essayer d'expliquer avec des exemples pratiques ces termes[...].

     

    Les trois catégories de Monothéisme sont généralement connues par les titres suivants:

    Tawheed ar-Roboubeeya ( L'unicité du Seigneur)

    Tawheed al-Asmaa was-Sifaat (L'unicité des Noms d'Allah et de Ses Attributs)

    Tawheed al 'ibada (L'unicité d'Adoration)

     

    La division de Monothéisme en ses composants n'était pas faite par le Prophète Muhammed que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui ni par ses compagnons, car il n'y avait à l'époque aucune nécessité à analyser un principe aussi fondamental qu’est la foi. Cependant, les fondements de ces composants sont tous tirés des versets Coraniques et des annonces explicatives du Prophète  et de ses compagnons , comme il serait évident pour le lecteur quand chaque catégorie sera traitée avec plus de détails ultérieurement dans ce chapitre.

    La nécessité de cette approche analytique du principe de Monothéisme est survenue après la propagation de l'Islam en Egypte, Byzantine, Perse et Inde et l'absorption des cultures de ces régions. Il est bien entendu que lorsque les gens de ces régions entraient dans l'Islam, ils gardaient en eux certains restes de leurs précédentes croyances. Quand certains de ces nouveaux convertis ont commencé à exprimer par écrit et par discussions, leurs divers concepts philosophiques de Dieu, une confusion apparaissait, dans laquelle la croyance unitaire simple et pure de l'Islam était devenue menacée. D'autres qui avaient adopté apparemment l'Islam oeuvraient discrètement pour détruire la religion de l’intérieur du fait de leur incapacité à l'affronter militairement. Ces hypocrites ont commencé à propager activement leurs idées destructives envers Allah  parmi les masses musulmanes, dans le but de détruire le premier pilier d'el Imane ( la foi) et avec lui l'Islam lui-même.

     

    L'Unicité du Seigneur
     

    Cette catégorie est basée sur le concept fondamental qu'Allah seul a permis à toute chose d’exister quand il n'y avait rien; Il soutient et entretient la création sans besoin d'elle; et Il est le Seigneur unique de l'univers et de ses habitants sans rival réel à Sa souveraineté. En Arabe, le mot employé pour décrire cette qualité de "Créateur" est Roboubeeya qui est dérivé de la racine "Rabb" (Seigneur). Selon cette catégorie, comme Dieu est le Tout Puissant, Il a Lui Seul le pouvoir réel sur l'existence, C'est Lui qui donne à toutes les choses le pouvoir de se déplacer et de se transformer. Rien n'arrive à la créature sauf ce qu'Il permet qu’il arrive.

    Dans la reconnaissance de cette réalité, le Prophète Muhammad  répétait souvent l'expression "La hawla wa la quwwata illa billaah" (Il n'y a aucune force  ni pouvoir que par Allah).  Le concept du Roboubeeya peut être trouvé dans beaucoup des versets Coraniques. Par exemple, Allah dit:

    "Allah est le Créateur de toute chose et de toute chose Il Est Garant." [Sourate 39 : verset 62]

    Alors que c'est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous fabriquez?." [Sourate 37 : verset 96]

    "Et lorsque tu lançais, ce n'était pas toi qui lançais: mais c'est Allah qui lançait" [Sourate 8 : verset 17]

    "Nul malheur n'atteint que par la permission d'Allah." [Sourate 64 : verset 11]
     

    Le Prophète  élaborait davantage ce concept en disant,

    "Soit conscient que si toute l'humanité se réunit en un tout dans le but à faire quelque chose pour t'aider, elles ne seront capables de faire quelque chose pour toi que si Allah te l'avait déjà prédestinée. Pareillement, si toute l'humanité se réunit en un tout pour te faire du mal, elles ne seront capables de faire quelque chose de mal pour toi que si Allah te l'avait déjà prédestinée".

    Ainsi, ce que l'homme conçoit comme une bonne fortune ou comme une infortune sont simplement des événements prédestinés par Allah comme épreuves de cette vie. Les incidents suivent des modèles établis uniquement par Allah.

    Allah   dit dans le Coran :  "Toute âme doit goûter la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien [à titre] de tentation. Et c'est à Nous que vous serez ramenés." (21:35) Et aussi : "O vous qui avez cru, vous avez en vos épouses et en vos enfants un ennemi. Prenez-en garde donc." (64:14).

    Donc, parmi les bonnes choses de cette vie, il y a des épreuves sévères de foi; de même pour les événements terribles comme c'est mentionné dans le verset: "Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants." (2:155).

    Parfois les évènements sont reconnus comme des rapports de cause à effet, et parfois non, comme dans le cas où apparemment des bons résultats viennent de moyens néfastes ou des résultats mauvais viennent de bons moyens.  Dieu explique que la sagesse derrière ces irrégularités apparentes est souvent au-delà de la compréhension immédiate de l'homme, dû à sa capacité limitée de connaissance.

    "Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas."  [Sourate 2: verset 216].

     

    Apparemment les événements néfastes dans la vie humaine tournent des fois pour le mieux tandis que les bons événements que les gens désirent s'avèrent parfois dangereux. Conséquemment, le domaine d'influence au cours des événements qui marquent la vie humaine est limité au choix mental entre des options présentées à l'homme et non aux résultats réels de son choix. Autrement dit "L'homme propose et Dieu dispose". La "bonne fortune" et l’infortune" viennent toutes les deux de Allah  et ne sont pas la cause d'une bonne chance ou d'un charme tel que pieds de lapin, quatre-feuilles du trèfle, désir des os, nombres chanceux, signes zodiaques etc., ou par mauvaises augures comme : Vendredi 13, cassure des miroirs, chats noirs, etc. En fait, la croyance en charmes et augures est une sorte de Shirk (Association) dans cette forme de Tawheed.

    Uqbah , un des compagnons du Prophète , a rapporté qu'une fois un groupe d'hommes se sont approchés du messager d'Allah pour lui donner leur allégeance, et il a accepté le serment à neuf d'entre eux mais a refusé de l'accepter à un seul. Quand ils lui ont demandé pourquoi il a refusé le serment de leur compagnon, il a répondu "il porte une amulette", l'homme qui portait l'amulette a mis sa main dans son manteau, tiré l'amulette et l'a cassée puis il a refait le serment. Le Prophète  dit alors, "Quiconque porte une amulette tombe dans l'Association".

    Quant à l’utilisation du Coran comme un charme ou amulette en portant des versets Coraniques sur des chaînes ou dans des pochettes pour se protéger du mal ou pour amener la bonne fortune, il y a là une petite différence entre de telles pratiques et celles des païens. Ni le Prophète , ni ses Compagnons employaient le Coran de cette façon, et le Prophète (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui) dit, "Quiconque innove dans l'Islam quelque chose qui n'appartient pas à lui, elle sera rejetée."

     Il est vrai que les chapitres Coraniques, An-Naas ( 114/Les Hommes) et Al-Falaq (113/L'Aube Naissante), étaient révélés spécifiquement pour l'exorcisme (qui est, pour enlever des charmes néfastes), mais le Prophète  a montré la bonne méthode par laquelle ils doivent être utilisés. Ainsi, quand un charme lui avait jeté, il a demandé à Ali ibn Abi Talib de réciter les deux chapitres, verset par verset, et quand il tombait malade il avait l'habitude de les réciter pour lui-même. Il ne les consignait pas, ne les suspendait pas autour son col, ne les attachait pas sur son bras ou autour de la taille, et Il ne demandait pas aux autres de le faire non plus.

     
    L'Unicité des Noms et Attributs

     

    Cette catégorie de Monothéisme a cinq aspects principaux:

    1. Pour maintenir l'unicité des noms d'Allah et de ses attributs, Allah doit être décrit de la façon dont Il se décrit et par Lui-même et par Son Prophète, sans donner à Ses noms et Ses attributs des significations autre que leurs significations évidentes. Par exemple, Allah dans le Coran dit:

    " Et afin qu'il châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et les associatrices, qui pensent du mal d'Allah. Qu'un mauvais sort tombe sur eux. Allah est courroucé contre eux, les a maudits, et leur a préparé l'enfer. Qu'elle mauvaise destination." [Sourate 48 : verset 6]

    Ainsi, la colère est l'un des attributs De Dieu. Il est incorrect d'interpréter Sa colère comme Sa punition sous prétexte que la colère est un signe de faiblesse chez l'homme et donc ne convient pas à Allah. Ce que Allah a énoncé doit être accepté avec la qualification que Sa colère n'est pas comme la colère humaine en se basant sur le verset "Il n’y a rien qui Lui ressemble" (42:11). En fait, le procédé à une interprétation soi-disant "rationnelle", fondée sur des conclusions logiques, amène parfois au démenti même de l’existence De Dieu. Par exemple, Allah décrit Lui-même "Le Vivant" mais le caractère "vivant" peut s'attribuer aussi à l'homme, donc selon l'argument "rationnel" Dieu n'est ni vivant ni existant. La similarité entre les attributs De Dieu et ceux de l'homme est seulement dans les noms et non dans les degrés. Quand les attributs sont prêtés à Dieu, ils doivent être pris dans le sens absolu, libres de déficiences humaines.

    2. Le deuxième aspect de Tawheed al-Asmaa wa-Sifaat est le fait d'attribuer à Allah ce qu'Il a attribué à Lui-même sans Lui donner de nouveaux noms ou attributs. Par exemple, il ne Lui faut pas attribuer le nom Courroucé ou Fâché, bien qu'Il ait dit "Allah est courroucé contre eux" parce que ni Allah ni Son messager  ont utilisé ce nom. Cela peut sembler être un point très fin, mais il doit être retenu pour prévenir les fausses descriptions de Dieu. L'homme fini n'est capable dans une aucune position de définir en lui-même le Seigneur de création.

    3. Le troisième aspect de Tawheed al-Asmaa wa-Sifaat c'est le fait de décrire Allah sans Lui donner les attributs de Sa création.

    Par exemple, il a été rapporté dans la Bible et la Torah que Allah a créé l'univers en six jours puis Il s'est reposé le septième" (Bible sacrée, version révisée, Nelson,1951,p.2). Pour cette raison, les Juifs et les Chrétiens prennent Samedi ou Dimanche comme un jour de repos dans lequel le travail est considéré comme un péché. Une telle annonce attribue à Dieu les attributs de Sa création : Il est certes humain qui se fatigue après un travail lourd et qui a besoin de se reposer pour récupérer "Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent" (2:255). Ailleurs dans la Bible et la Torah, Dieu est décrit comme regrettant Ses mauvaises pensées comme le font les humains quand ils regrettent leurs erreurs (Bible sacrée, exodes 32:14). De même l'annonce que Dieu soit une âme ou bien qu'Il ait une âme, détruit complètement cette composante de Tawheed.

    Allah  n'a jamais attribué à Lui-même une âme ni dans le Coran ni dans les paroles de Son Prophète . En fait, Allah, Exalté soit-IL, décrit l'âme comme une partie de Sa création: "Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, Dis: "L'âme relève de l’ordre de mon seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance." (17:85). Le principe qui devrait être suivi pour comprendre les d'attributs D’Allah est résumé dans le verset Coranique suivant: "Il n’y a rien qui Lui ressemble, et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant." 42:11  

    Les attributs de l’ouïe et de la vue sont parmi les attributs humains, mais quand ils sont attribués à Allah, ils seront hors comparaison du fait de leur perfection. Ce que l'homme connaît comme Attributs de Créateur n'est seulement qu'un petit peu révélé à lui par l'intermédiaire de Ses prophètes. Par suite, quand l'homme donne la grande liberté à son intellect pour décrire Dieu, il risquera de commettre des erreurs en attribuant à Allah les attributs de Sa création. Dans leur amour de représentations picturales, les Chrétiens ont peint, découpé et moulé des ressemblances humaines innombrables et les ont appelées les images de Dieu. Celles-ci ont servi de daller la voie conduisant à l'acceptation de la divinité de Jésus par les masses. Une fois ce concept accepté, la croyance en Jésus comme Dieu n'a présenté aucun problème réel.

    4. Le quatrième aspect de Tawheed al-Asmaa wa-Sifaat requiert que l'homme ne s'attribue pas les attributs de Allah. Par exemple, dans le Nouveau Testament Paul prend la figure de Melchizedek, roi de Salem (paix), du Torah (Genèse 14:18-20) et donne à lui et à Jésus l'attribut divin de n'avoir ni début ni fin: " Il (Melchizedek) est sans père ou mère ou généalogie, et n'a ni début de jours ni fin de vie, mais ressemblant au fils de Dieu il continue à être un prêtre pour toujours." (Hébreux 7:1-3, Bible sacrée, version révisée).

    La plupart des sectes Shíites (à l'exception du Zaidites de Yémen) ont donné à leur Imams (chefs) des attributs divins: une infaillibilité absolue, une connaissance du passé, du futur et de l'inaperçu, l'aptitude à changer le destin, et un contrôle sur les atomes de création. Ils ont faits des rivaux qui partagent des attributs uniques De Dieu et qui, en fait, deviennent des dieux outre Allah. (Ayatallah al-Khomeini, Le Gouvernement Islamique, 1979).

    5. Maintenant l'unité de noms d'Allah signifie aussi que les noms de Allah dans leur forme ‘définie’ (c-à-d avec le préfixe "al") ne peuvent pas être utilisés pour nommer les hommes à moins qu’ils soient précédés par le préfixe Abd signifiant "esclave" ou "serviteur". Beaucoup des noms Divins dans leur forme ‘indéfinie’ comme Raoufe (Clément) et Rahime (Miséricordieux) sont des noms admissibles pour des hommes parce que Allah les a attribués au Prophète : "Certes, Un Messager pris parmi vous, est venu à vous, sur lequel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants."(9:128)

    Mais al-Ráoufe (Le Plein de Pitié) et al-Rahime (le Plus Miséricordieux) ne peuvent être attribués aux hommes que s'ils sont précédés par le préfixe "Abd" comme Abd ar-Ráoufe (serviteur du Plein de Pitié) ou Abd ar-Rahime (serviteur du Très Miséricordieux), puisque dans leur formes définies ils représentent un niveau de perfection qui appartient seulement à Dieu. Ainsi, des noms comme Abd ar-Rasoule (Serviteur du messager), Abd an-Nabi (Serviteur du Prophète), Abd al-Husayn (Serviteur du Husayn), etc., que les gens utilisent pour nommer leurs enfants sont prohibés. En se basant sur ce principe, le Prophète  a interdit aux musulmans d'appeler les gens qui sont à leur service Abdi (mon serviteur) ou Amati (ma servante, esclave).

     

    L'Unicité d'Adoration
     

    Malgré les implications larges de deux premières catégories de Tawheed, la croyance solide en ces deux seules n'est pas suffisante pour accomplir les exigences Islamiques de Tawheed. Tawheed ar-Roboubiya et Tawheed al-Asmaa was-Sifaat doivent être accompagnés par leur complément, Tawheed al-Ibada, pour que le Tawheed soit considéré comme complet. Ce point est justifié par le fait que Allah Lui-même rapporte dans des termes clairs que les Moushrikounes (idolâtres) à l'époque du prophète reflétaient beaucoup d'aspects de deux premières formes de Tawheed. Dans le Coran, Allah demande au Prophète de dire aux païens:  "Dis: "Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui détient l'ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout? Ils diront: "Allah", Dis alors: "Ne le craignez-vous donc pas?".10:31 "Et Si tu leur demandes qui les a créés, ils diront très certainement "Allah". [Sourate 43 : verset 87]. Egalement : "Si tu leur demandes: " qui a fait descendre du ciel une eau avec laquelle Il fit revivre la terre après sa mort?", ils diront très certainement: "Allah"  [Sourate 29 : verset 63]

    Les païens Mecquois savaient tous que Allah est Le Créateur, Le Seigneur et Le Maître mais cette connaissance ne faisait pas d'eux des Musulmans. En fait, Allah dit : "Et La plupart d'entre eux ne croient en Allah, qu'en lui donnant des associés." [Sourate 12 : verset 106].

    Le commentaire de Moujahid ibn Joubayr al-Makki (642-722)  sur ce verset était comme suit : "Leur croyance en Allah représentée par leur annonce: "Allah nous a créé, Il pourvoit à nos besoins, et Il nous fait mourir", ne les empêchait pas d'adorer autres dieux avec Allah." D'après le verset précédemment mentionné, il est évident que les Kouffars (mécréants) connaissaient la souveraineté d'Allah, Domination et Pouvoir. En fait, ils consacraient divers types d'adoration à Lui comme: Hajj (pèlerinage), charité, sacrifices d’animaux, voeux et mêmes prières le temps de calamité et de nécessité urgente. Ils clamaient même qu'ils suivaient la religion de Abraham . Ainsi , Allah révéla le verset:  "Abraham n'était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (Musulman). Et il n'était point du nombre des associateurs". [Sourate 3 : verset 67]

    Certains païens Mecquois croyaient même en la Résurrection et le jour du Jugement, d'autres croyaient en Qadar (la prédestination). La grande preuve de cette croyance peut être trouvée dans les poésies apparues avant l’Islam. Par exemple, le poète Zuhayr disait :  " Il (le jugement) est soit retardé, placé dans un livre et reporté pour le Jour de Jugement, soit accéléré et vengé.".  Antarah disait : " O Ebil (Mes chameaux) vers où vous fuyez la mort, si mon Seigneur dans le ciel l'a prédestinée?" Malgré les confessions des Mecquois à propos du Tawhid et leur croyance en Allah, Allah les a classés avec les mécréants (Kouffar) et les païens (Moushrikounes) simplement parce qu'ils adoraient d’autres dieux avec Allah.

     

    Par conséquent, l'aspect le plus important du Monothéisme est Tawhid al-'Ibada (Unicité d'adoration D'Allah). Toute forme d'adoration doit être dirigée uniquement vers Allah parce qu'il est Le Seul qui mérite l'adoration, et qu'Il est Le Seul qui peut accorder le bénéfice à l'homme en réponse à Son adoration. De plus, il n'y a aucun besoin de toute forme d'intercession ou d'intermédiaire entre l'homme et Dieu. Allah accentue l'importance de l'adoration directement dirigé vers Lui Seul en indiquant que c'était le but principal de la création de l'homme et l'essence du message amené par tous les prophètes.

    Allah dit :

     
    "Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent."
    [Sourate 51: verset 56]

     
    "Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager,(pour leur dire),"
    Adorez Allah et écartez vous du Tagut (toutes fausses divinités)".

    [Sourate 16: verset 36 ]

     

    Comprendre le but de création dans un sens complet est au-delà des aptitudes innées de l'homme. L'homme est un être fini, créé et ne peut pas comprendre pleinement les actions du Créateur Infini. De là, Dieu a envoyé les Prophètes et les Livres de révélation divine pour clarifier le but de création. Ce but est, comme auparavant mentionné : l'adoration de Dieu ('Ibada) et le message principal des prophètes était Adorer Allah uniquement (Tawhid al 'Ibada). En Conséquence, le péché le plus grave est l'association, l'adoration d'autres dieux en dehors d'Allah ou avec Allah.

    Dans Sourate al-Fatihah (première sourate), que chaque Musulman est requis de réciter dans ses prières au moins dix-sept fois par jour, le verset quatre dit:


    "C'est Toi (Seul) que nous adorons et c'est Toi (Seul) dont nous implorons secours".

    C'est une annonce claire que toutes les formes d'adoration doivent être dirigées uniquement vers Un Seul Répondeur, Allah. Le Prophète Muhammad a confirmé le concept de l'unicité d'adoration disant, "Si tu demandes dans la prière, demande seulement à Allah, et si tu cherches l'aide, cherche la seulement chez Allah.". L'absence de tout besoin d'une intercession est davantage accentuée par beaucoup de versets indiquant la proximité d'Allah à l'homme. Par exemple:

    "Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés." [Sourate 2 : verset 186]

    " Nous avons effectivement créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et
    Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire." [Sourate 50 : verset 16]

     

    La confirmation de Tawhid al 'Ibada nécessite la dénégation de toute forme d'intercession ou d'association des partenaires avec Allah. Si quelqu'un invoque les morts en croyant à leur influence sur les vies des vivants, il associe alors un partenaire à Allah parce que Son adoration est partagée entre Allah et Sa créature. Allah, Le Plus Grand et Le Plus Glorieux, dit : "Il dit : Adorez-vous donc, en dehors d'Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire non plus". (21:66) Egalement : "Ceux que vous invoquez en dehors d'Allah sont des serviteurs comme vous. Invoquez-les donc et qu'ils vous répondent, si vous êtes véridiques"  [Sourate 7: verset 194 ]

    Si quelqu'un invoque le Prophète , les soi-disant saints (morts), les Djinns ou les anges demandant leur aide ou leur demandant d'implorer l'aide d'Allah pour eux, ils ont aussi mécru. [...]

    "Et Si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'Il fait qu’un bonheur te touche...c'est qu'Il est Omnipotent" [Sourate 6 : verset 17]  Selon le Coran , quand les Mecquois étaient interrogés sur la raison de diriger leurs prières à leurs idoles, ils répondaient: "Nous ne les adorons que pour qu'ils nous approchent davantage d'Allah." [Sourate 39 : verset 3].

    Donc, les idoles étaient seulement utilisés comme intermédiaires. Pourtant, Allah les appelle les païens. Ceux parmi les Musulmans qui insistent à invoquer autre que Allah doivent bien réfléchir à cette réalité.  

     Les chrétiens, influencés par les enseignements de Saul de Tarsus (appelé ultérieurement Paul), ont divinisé le Prophète Jésus et ont dirigé leur prière vers lui et vers sa mère. Les Catholiques ont pour chaque occasion des saints vers qui ils dirigent leurs prières en croyant que ces saints peuvent directement influencer les affaires du monde. Les Catholiques utilisent aussi leurs prêtres comme intermédiaires entre eux-mêmes et Allah  dans la croyance erronée que les prêtres sont à proximité de Allah puisqu'ils sont célibataires et dévots, et ceci pour avoir plus de chance d’être entendus de Dieu. D'ailleurs, certains des sectes shéites ont consacré certains jours de la semaine et heures du jour pour invoquer Ali (cousin du Prophète Muhammad ), Fatimah (fille du prophète et femme du Ali), Hasan et Husayn (enfants du Ali).

     

    L'adoration ('Ibada) dans la vue Islamique, comprend plus que jeûner, payer la Zakah (l'aumône), Hajj (pèlerinage) et sacrifices d’animaux. Il comprend aussi des émotions comme amour, confiance, et crainte, toutes ont des degrés qui doivent être dirigés uniquement vers Allah. Allah a averti contre l’utilisation excessive de ces émotions:  

    "Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah." [Sourate 2: verset 165]

     "Ne combattez-vous pas des gens qui ont violé leurs serments, qui ont voulu bannir le Messager et alors que ce sont eux qui vous ont attaqués les premiers?  Les redoutiez-vous ?
    C'est Allah qui est plus digne de votre crainte si vous êtes croyants!". [Sourate 9 : verset 13]

    "Et c'est en Allah qu'il faut avoir confiance, si vous êtes croyants". [Sourate 5 : verset 23]

     

    Depuis, le terme 'Ibada signifie l'obéissance totale et Allah est considéré comme Le législateur ultime. L'application des systèmes légaux séculaires non basés sur la loi divine (Sharia) est un acte d'incrédulité de la loi divine et constitue une forme d'adoration en dehors d'Allah. Allah dit dans le Coran :

    "Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu’Allah a fait descendre, les voilà les mécréants".  [Sourate 5 : verset 44]

    Un jour, le compagnon du Prophète , Adee ibn Haatim, qui était un converti de Chrétienté, a entendu le Prophète récitant le verset Coranique: "Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah". [Sourate 9: verset 31] . Il a dit : "Sûrement nous ne les avons pas adoré". Le Prophète s’est tourné vers lui et di t: "N'ont-ils pas rendu interdit (Haram) ce que Allah avait fait licite (Halal), et vous l'avez tous fait interdit (Haram), et n'ont-ils pas rendu Halal ce que Allah faisait Haram et vous l'avez tous rendu Halal ?", il a répondu : "Nous le faisions certainement". Le Prophète dit alors "C'est ainsi comment vous les adoriez."

     De là, une partie significative de Tawheed al 'Ibada comprend l'application de Sharia (législation divine), surtout dans les terres Islamiques où les Musulmans forment la majorité de la population.  [... ]

     

     

     

    Dr Abu Ameenah Bilal Phillips - Editions IIPH (1998)

     


    votre commentaire
  • 1 - L’Islam ne considère pas la femme comme un être méprisable ou inférieur comme elle l’était dans la Jahiliyya. Au contraire il a mis fin à ce dédain vis à vis de la femme en déclarant qu’elle est la moitié du genre humain. Elle a des droits comme l’homme a des droits et a des devoirs conformes à ses capacités et à sa nature. Quant à l’homme, il a des caractéristiques spécifiques comme la virilité, la force physique, la raison, la patience, ce qui lui permet de la protéger, de la défendre et de la prendre en charge.

    2 - Tout comme l’homme, la femme en Islam jouit du droit de faire des transactions, du droit de vendre, d’acheter, d’être propriétaire, etc….

    3 - Le Très Haut (Exalté) a dit dans le Coran qu’il nous a créé d’un mâle et d’une femelle, et les seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre sont l’œuvre salutaire et la piété.

    Le Très Haut (Exalté) a dit :

    { O hommes ! Nous vous avons crées d’un male et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. } [Sourate 49 - Verset 13]

    4 - L’Islam incite les femmes à s’instruire :

    Selon Abou Sa’id Al Khoudri : une femme vint dire au Prophète : « O Messager d’Allah ! les hommes se sont réservés à eux seuls tes hadiths. Laisse donc pour nous l’une de tes journées pour nous enseigner ce qu’Allah t’a appris. Il lui dit : « Réunissez-vous tel jour ». Elles se réunirent donc et le Prophète vint à elles et leur enseigna ce qu’Allah lui avait appris. Puis il leur dit : « Chacune d’entre vous qui sera précédée dans l’autre monde par trois de ses enfants trouvera en eux un écran contre le Feu ». L’une d’elles lui demanda : « Et s’ils ne sont que deux ? » Il dit : « Même s’ils ne sont que deux. » [Rapporté par Al Boukhari et Moslim]

    5 - La parité homme-femme dans le Coran est un aspect de la valorisation de la femme.

    Le Très Haut (Exalté) a dit : { Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.} [Sourate 33 - Verset 35]

     

    La sourate « les Femmes » : preuve de la valorisation de la femme

    Dans le Coran, le Très Haut (Exalté) n’a pas mis de sourate qui porte comme titre « Les Hommes » mais Il a mis (Exalté) la Sourate « les Femmes ». Cela prouve que la femme jouit d’une attention particulière. Cette sourate offre un discours polythématique : celui de la femme, de la famille, de l’état et de la société . Mais tous ces thèmes s’expriment sous le signe prédominant de la femme et de ses droits d’où le titre de la Sourate.

     

    1 - Allah (Exalté) a crée la femme d’une côte de l’homme, et des deux, Il (Exalté) a fait répandre les hommes et les femmes.

    Le Très Haut (Exalté) a dit :

    { Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.} [Sourate 4 - Verset 1]

    Ce verset fait partie de la profession de foi que le Prophète disait avant d’entamer un discours .Voila pourquoi les prédicateurs et les imams doivent faire de même.

    2 - Le devoir de sauvegarder les droits des femmes orphelines. Le Très Haut (Exalté) a dit :

    { Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins… Il est permis d’épouser deux, trois, ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela, afin de ne pas faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille } [Sourate 4 - Verset 3]

    ‘Orwa Ibn Az-Zoubeir questionna ‘Aicha  [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] à propos des paroles divines suivantes :

    { Si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins. }

    Elle répondit : "O fils de ma sœur, il s’agit de la femme orpheline qui vit sous le toit de son tuteur et devient son associé dans ses biens, et qu’ensuite il est séduit par son argent et sa beauté et désire l’épouser sans lui donner la dot qu’elle mérite, c’est à dire moins que ce que quelqu’un d’autre peut lui donner. Il leur a donc été interdit de les épouser sauf s’ils sont équitables envers elles et appliquent la vraie Sunna dans le don de la dot. Mais s’ils craignent de n’être pas équitables, alors qu’ils épousent ce qui leur plaira d’entre les femmes en dehors d’elles."

    De même, ‘Orwa rapporte que ‘Aicha  [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] a dit : "…puis les gens ont consulté le Messager d’Allah au sujet des femmes orphelines après la descente de ce verset (le verset ci-dessus) et Allah révéla :

    { Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes }
    [Sourate 4 - Verset 127]

    Aicha  [ Qu'Allah soit satisfait d'elle ] ajouta la suite de ce verset : "Quand vous avez, plus ou moins envie de les épouser" signifie que si on n’a pas envie d’épouser l’orpheline parce qu’ elle est pauvre et moins belle, il nous est donc réprouvé d’épouser celle qui nous a séduit par son argent et sa beauté sauf si nous sommes équitables… "

    3 - Se contenter d’une seule femme si l’on craint de ne pas être équitable, le Très Haut (Exalté) a dit :

    { mais si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule,
    ou des esclaves que vous possédez } [Sourate 4 - Verset 3]

    4 - La femme a droit à l’héritage :

    Le Très Haut (Exalté) a dit :

    { Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches , que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée } [Sourate 4 - Verset 7]

    Pendant la jahiliyya, par contre, seuls les hommes avaient droit à l’héritage.

    5 - La part de l’héritage de l’homme est supérieure à celle de la femme :

    Allah (Exalté) a dit :

    { Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles } [Sourate 4 - Verset 11]

    Car c’est à l’homme de dépenser pour sa famille, et c’est lui qui donne la dot à la femme.

    Ibn Abbas a dit : "Auparavant les biens du défunt passaient à ses garçons. Aux parents (du défunt) revenait ce qu’il y avait dans le testament fait en leurs faveur, puis Allah a abrogé ce qu’il a voulu abroger de tout cela, il a donné à l’homme l’équivalent de la part de deux femmes, les père et mère du défunt ont droit, chacun d’eux, au sixième ou au tiers de la succession, l’épouse a droit au quart ou au huitième, le mari a droit à la moitié ou au quart." [ Rapporté par Al Boukhari ]

    6 - L’homme donne la dot à la femme comme convenue entre les deux parties.

    Le Très Haut (Exalté) a dit :

    { Et donnez aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur.} [Sourate 4 - Verset 4]

    Ibn Abbas a dit : "Il est réprouvé de fixer une dot sans la donner. Le mari doit donner la dot de bonne grâce .Si de bon gré elle en abandonne quelque chose au mari après la fixation, alors il peut en disposer à son aise."

    7 - Le devoir du mari de bien se conduire à l’égard de son épouse.

    Le Très Haut (Exalté) a dit : { Et comportez-vous convenablement envers elles } [Sourate 4 - Verset 19] c’est à dire leur dire de bonnes paroles, les traiter conformément au bon usage, prendre soin de soi pour leur plaire, comme on veut qu’elles le fassent pour nous car Allah (Exalté) a dit :

    { Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance} [Sourate 2 - Verset 228]

    Le Messager d’Allah a dit : " Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes, et je suis d’entre vous le meilleur avec les miennes" [Rapporté par At-Tirmidhi qualifié d’authentique par Al Albani].

    8 - Au mari de bien traiter sa femme même au cas où il a de l’aversion envers elle. Le Très Haut (Exalté) a dit

    { Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien } [Sourate 4 - Verset 19]

    Cela signifie que si vous les retenez avec patience malgré l’aversion qu’elles vous inspirent, ceci vous apporterait beaucoup de bien dans ce monde et dans l’au delà.

    Ibn Abbas a dit : "Il s’agit là de l’homme qui traite bien sa femme (malgré l’aversion) et qu’ensuite elle donne naissance à un enfant où Allah loge beaucoup de biens."

    Le Messager d’Allah a dit : " Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de ses côtés lui déplait ; elle lui plaira par un autre." [Rapporté par Moslim]

    9 - Il est interdit de reprendre la dot après la séparation des deux conjoints. Allah (Exalté) a dit :

    { Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une d’elle un qintar, n’en reprenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ? } [Sourate 4 - Verset 20]

    Donc si quelqu’un veut se séparer de sa femme et se marier avec une autre, il ne lui appartient pas de reprendre sa dot même si elle vaut mille pièces d’or.

    Et Allah (Exalté) a ajouté : { Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel ? } [Sourate 4 - Verset 21]

    On rapporte qu’Ibn Abbas a dit : "L’engagement signifie le contrat de mariage." Il a expliqué les versets par ces propos : "Soit la retenir selon les convenances soit la libérer généreusement."

    Dans le prêche du pèlerinage d’adieu, le Prophète a dit : "Recommandez-vous de faire du bien aux femmes, Allah vous les a confiées en dépôts et vous a permis de les approcher" [ Rapporté par Moslim ]

    10 - L’interdiction d’épouser certaines femmes avec qui on a un lien de parenté par le sang (al maharim : la parenté de lait - rada’ - entraîne les mêmes interdictions que la parenté par le sang .), est un aspect de la valorisation de la femme.

    Le Très-Haut (Exalté) a dit :

    { Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d’un frère et filles d’une sœur, mères qui vous ont allaités, soeurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n’a pas été consommé, ceci n’est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils né de vos reins; de même que deux sœurs réunies, exception faite pour la passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux. } [Sourate 4 - Verset 23]

     

     

    La Femme en Islam



    Par Mohammad Ben Jamil Zino

    1 commentaire
  • Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux la Très Miséricordieux

     

    Introduction

    Louange à Allah,  C’est Allah que nous louons, c’est à Allah que nous demandons de nous protéger contre le mal que nous faisons à nous même et contreles mauvaises actions que nous pouvons commettre. Celui qu’Allah met sur la bonne voie, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare nul ne peut le remettre sur la bonne voie. Je témoigne que nul n’est en droit d’être adoré qu’Allah et je témoigne que Mohammed  est son serviteur et envoyé.

    L’Islam a consacré à la femme une place honorable en lui assignant le rôle d’éducatrice des générations. Il a relié la prospérité de la société à sa prospérité, et sa corruption à la sienne et ce car son rôle dans la société est d’une importance majeure .C’est en effet à elle qu’incombe l’immense devoir d’éduquer les enfants qui seront les éléments constitutifs de la société de demain.

    Le Coran a privilégié la femme en lui consacrant une Sourate entière , la sourate « Les femmes » . Et la mère a été élevé à un très haut rang comme en témoigne le verset suivant :

    { Et ton Seigneur a décrété « N’adorez que Lui, et (marquez) de la bonté envers les père et mère. }
    [ Sourate 17 : verset 23]

    Le prophète lui a assigné la noble responsabilité d’éduquer les enfants. Il a dit : « …et la femme est gouvernante dans la maison de son mari et elle est responsable de l’objet de sa garde. » [Al Boukhari et Moslim]

    Que celui qui cherche davantage d’éclaircissement au sujet de la valeur de la femme en Islam, qu’il lise ce livret. J’implore Allah qu’il en fasse bénéficier les lecteurs et rende notre intention sincère dans l’accomplissement de cette oeuvre .

    De Mohammad Ben Jamil Zino.

     

    La valeur de la femme chez les arabes en période pré-islamique

     

     

    1 - La femme n’avait pas droit à l’héritage. Les arabes disaient : ‘ Ne nous hérite que celui qui porte l’épée et protège son clan.’

    2 - La femme n’avait aucun droit sur son mari, le nombre de répudiations n’était pas limité, le nombre d’épouses pour un seul homme ne l’était pas non plus, et lorsque le mari mourrait, la veuve passait à l’aîné de ses enfants issus d’un autre mariage, en même temps que les biens qui composaient la succession du défunt.

    Selon Ibn Abbas :  A l’époque pré-islamique, l’homme qui perdait son père ou son beau-frère, avait plus de droit sur sa femme (à l’exception de sa mère ou de sa sœur). Il pouvait jouir d’elle, tout comme la consigner chez lui jusqu’à ce qu’elle se rachète en lui cédant sa dot, ou qu’elle meurt et c’est encore lui qui récupérait ses biens.’

    3 - A l’époque pré-islamique (al Jahiliyya), la retraite de continence (al ‘idda ) durait une année entière. Le deuil (al ihdad) que portait la veuve pour son mari était éprouvant et humiliant. Elle portait ses plus mauvais vêtements, se confinait dans la plus mauvaise chambre, renonçait aux parures, aux bijoux et à tout ce qui pouvait l’embellir (az-zina). Elle évitait de se parfumer ou de se laver. Son corps ne touchait pas l’eau, elle ne taillait pas ses ongles et ne coupait pas un poil de son corps. Elle se cachait du regard des gens lorsqu’ils étaient en groupe, et au bout d’une année (de deuil). Elle sortait avec un visage très marqué et une odeur nauséabonde.

    4 - Les arabes de l’époque pré-islamique contraignaient leurs esclaves à la prostitution, et s’accaparaient leur salaire, jusqu’à ce qu’Allah   fit descendre :

    { [...] Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente,
    ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution. } [24 : 33]

    5 - Avant l’arrivée de l’Islam, il y avait différentes formes de mariage non-valides (zawaj fassid) chez les arabes :

    a) Une forme dans laquelle, un groupe de moins de dix personnes entrait chez une femme et celle-ci avait un rapport sexuel avec chaque homme. En cas de conception d’un enfant, la femme désignait l’homme à qui elle attribuait la paternité.

    b) Une forme connu sous le nom de « mariage pour améliorer la lignée ». L’homme cédait sa femme à un homme courageux et de haut rang dans le but d’engendrer un enfant possédant les mêmes caractéristiques que lui.

    c) Une forme connu sous le nom de « mariage temporaire (nikah al mout’a) » .Le mariage temporaire consiste à épouser une femme pour un délai déterminé.

    d) Une forme connu sous le nom de « mariage par compensation (ach-chighar) ». Il consiste à ce que l’homme donne en mariage une femme : soit sa fille, sa sœur ou toute autre femme qui est sous sa tutelle à un tiers à condition que ce dernier lui donne en mariage une femme sans la dot, car l’échange prend la place de la dot.

    Les deux derniers mariages se fondent sur la règle selon laquelle la femme est propriété de l’homme tout comme son argent et son bétail. Ces pratiques existent encore de nos jours chez certains peuples primitifs comme les bohémiens.

    Quant aux arabes de noble lignée comme les Quraysh, le mariage qu’ils pratiquaient est le même que celui des musulmans, comportant les fiançailles, la dot et le contrat. L’Islam a confirmé ce mariage tout en mettant fin à certaines traditions qui privent les femmes de leurs droits, comme le fait de les contraindre à se marier avec qui on veut, les empêcher de renouer avec leurs époux (après une séparation), reprendre injustement leur dot, etc…

    L’Emir des croyants ‘Omar Ibn Al Khattab disait : "Pendant la Jahiliyya, nous ne donnions aucune valeur à la femme, lorsque l’Islam est venu et qu’Allah a parlé d’elles, nous avons compris qu’elles ont des droits sur nous." [ Al Boukhari ]

     

    L’enterrement des filles vivantes



    Les arabes de l’époque pré-islamique haïssaient les filles, ils les enterraient vivantes par crainte du déshonneur. L’Islam a désapprouvé cette pratique. Le Très Haut  (Exalté) a décrit son atrocité et a dit des arabes de cette époque (al Jahiliyya) :

    { Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement ! } [16 : 58-59]

    Le Très Haut  (Exalté) les a blâmé en disant :

    { et qu’on demandera à la fille enterrée vivante, pour quel péché elle a été tuée. } [81 : 8 - 9]

     

     



    votre commentaire
  •  

     


    votre commentaire